La détérioration des conditions météorologiques et le peu de repères visuels ont causé l'accident mortel d'un hélicoptère près de Foleyet (Ontario) en septembre 2015 English
WINNIPEG, le 17 janv. 2017 /CNW/ - Dans son rapport d'enquête (A15C0130) publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a déterminé que la dégradation des conditions météorologiques et un départ dans des conditions de quasi-noirceur ont contribué à l'écrasement fatal d'un hélicoptère Robinson R44 près de Foleyet (Ontario) en septembre 2015.
Le 8 septembre 2015, vers 20 h 15, heure avancée de l'Est, un hélicoptère Robinson R44 exploité par Apex Helicopters Inc. a décollé d'un camp au lac Horwood (Ontario), à destination du camp forestier Foleyet avec un pilote et un passager à bord. Quelque temps après le décollage, au nord-ouest du camp forestier Foleyet, l'hélicoptère a heurté des arbres sur un relief élevé et a été détruit sous la force de l'impact. Aucun incendie ne s'est déclaré à la suite de l'impact, mais les occupants ont subi des blessures mortelles.
L'enquête a révélé que le vol s'est déroulé dans des conditions météorologiques qui se dégradaient et que le départ a eu lieu dans des conditions de quasi-noirceur. L'hélicoptère n'était pas équipé pour le vol de nuit ou dans des conditions de vol aux instruments, et le pilote n'était ni formé ni certifié pour de telles opérations. Il est probable que le pilote ait été incapable de déterminer sa hauteur au-dessus du couvert forestier et de remarquer le relief ascendant devant lui avant d'entrer en collision avec les arbres. En raison des dangers associés au vol de nuit, le BST a émis la recommandation A16-08 pour demander que la réglementation définisse clairement les repères visuels qui sont requis pour réduire les risques liés aux vols de nuit.
L'hélicoptère était équipé d'une radiobalise de repérage d'urgence (ELT), qui s'est déclenchée au moment de l'impact, mais n'a pas transmis de position puisque son antenne s'était brisée pendant l'accident. Ce n'est que vers 15 h le lendemain que l'on a signalé que l'aéronef manquait à l'appel. Les opérations de recherche et sauvetage ont donc commencé avec une vingtaine d'heures de retard. En 2016, le BST a émis quatre recommandations de sécurité (A16‑02, A16‑03, A16‑04 et A16‑05) sur la surviabilité des ELT exposées à un impact. Si les normes actuelles de conception et de certification des ELT n'assurent pas que les systèmes fabriqués actuellement procurent un degré raisonnable de surviabilité aux incendies ou aux forces d'impact, il y a un risque que les services de recherche et sauvetage qui pourraient sauver des vies soient retardés.
L'enquête a aussi fait ressortir que l'hélicoptère n'avait pas d'enregistreur de données de vol ou d'enregistreur de conversations de poste de pilotage et n'était pas tenu d'en avoir, selon la réglementation. En 2013, le BST a émis la recommandation A13-01 qui demande que tous les exploitants commerciaux installent des systèmes d'enregistrement de données de vol légers. Cet événement montre encore une fois que l'absence d'enregistreurs de conversations dans le poste de pilotage et de données de vol peut empêcher de relever et de signaler les lacunes de sécurité afin d'améliorer la sécurité des transports.
Après l'accident, Apex Helicopters Inc. a revu et souligné l'importance de signaler rapidement les retards d'aéronef, et ce, auprès de tous les pilotes et employés de soutien nouvellement embauchés.
Voir la page d'enquête pour plus d'information.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipelines, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
Le BST dispose d'un site Web à l'adresse www.bst.gc.ca. Obtenez de l'information à jour au moyen de fils RSS, Twitter (@TSBCanada), YouTube, Flickr et notre blogue.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
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