MONTRÉAL, le 10 oct. 2016 /CNW Telbec/ - En raison de déficits récurrents et de dépenses en infrastructures, la dette du secteur public atteindra le chiffre record de 280 milliards de dollars demain, le 11 octobre, un peu avant 19h00, selon le compteur de la dette publique de l'IEDM. http://www.iedm.org/fr/57-compteur-de-la-dette-quebecoise
« Il s'agit d'une augmentation rapide, alors que la province n'est pourtant plus en récession depuis sept ans et que ses recettes augmentent continuellement. C'est un rythme d'endettement préoccupant qui concerne l'ensemble des citoyens », souligne Youri Chassin, directeur de la recherche à l'IEDM.
Avec une dette publique passant de 221,9 milliards $ à 280 milliards $ en moins de sept ans, chaque Québécois - homme, femme et enfant - se retrouve aujourd'hui avec une dette de 33 629 $, ou encore 69 274$ par contribuable qui paie de l'impôt.
Durant l'année fiscale 2016-2017, c'est 10,4 milliards de dollars qui iront au service de la dette plutôt qu'à l'amélioration des écoles, des hôpitaux ou tout autre service aux citoyens. Il s'agit d'un poste budgétaire qui surpasse les dépenses pour l'éducation primaire et secondaire. Ce même montant représente aussi le tiers de tous les impôts des particuliers.
Le service de la dette a toutefois peu augmenté ces dernières années. « La seule raison pour laquelle le service de la dette n'explose pas, c'est la faiblesse actuelle des taux d'intérêt. Mais tout le monde sait que des taux extrêmement bas ne peuvent durer éternellement. Le gouvernement devrait profiter de ce répit pour diminuer son endettement au lieu de l'empirer », dit Youri Chassin.
Le compteur de la dette québécoise montre en temps réel la croissance de la dette du secteur public. Il s'agit de la dette brute du gouvernement, à laquelle on ajoute la dette des réseaux de santé et d'éducation, des municipalités et des autres entreprises sous la responsabilité finale du gouvernement. Cet outil montre aussi que, malgré l'atteinte de l'équilibre budgétaire, le gouvernement est loin de l'endettement zéro.
« L'endettement du gouvernement devrait susciter une profonde inquiétude chez les citoyens québécois, qui devront un jour ou l'autre payer cette dette avec des taxes et impôts additionnels », rappelle Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l'IEDM. « Les travailleurs sont déjà taxés et imposés de toute part, et l'effort d'assainissement des finances publiques doit maintenant passer par le gouvernement, qui doit revoir de fond en comble ses dépenses. »
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications, Département des interventions liées à l'actualité, IEDM / Tél. : 514-273-0969 p. 2233 / Cell. : 514-502-6757 / courriel : [email protected]
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