La deuxième grève des 1800 ingénieurs de l'État québécois fait extrêmement mal aux entrepreneurs spécialisés qui craignent que ce conflit puisse amplifier la conjoncture de la pénurie de la main-d'oeuvre
MONTRÉAL, le 2 juin 2022 /CNW Telbec/ - Le retour en grève le 1er juin des 1800 ingénieurs de l'État, dont 1200 sont affectés au seul ministère des Transports (MTQ), n'augure rien de bon pour l'industrie et le réseau routier québécois selon Bitume Québec pour laquelle les dommages collatéraux engendrés vont connaître une amplification incontrôlable à défaut d'un règlement rapide du conflit.
C'est ce qu'a fait savoir aujourd'hui son président, monsieur Tytus Zurawski, qui a fait part de l'inquiétude profonde des entreprises-membres de son association qui entrevoient même, dans bien des cas, des impacts majeurs sur leurs opérations, dans la mesure où le spectre de la mise au chômage de centaines de travailleurs pendant la mise en pause de centaines de chantiers pourrait devenir réalité à très court terme.
« Nos entreprises ne pourront tolérer encore longtemps de garder leurs travailleurs en emploi, en l'absence de travail et de revenus » a poursuivi monsieur Zurawski en déplorant aussi l'effet domino généré par cet arrêt de travail sur les autorisations de lancement de chantiers, la négociation des contrats avec les firmes de génie-conseil ayant la responsabilité déléguée par le MTQ de surveiller les chantiers.
Monsieur Zurawski a dit par ailleurs ne pas comprendre qu'un tel second arrêt de travail puisse survenir à un moment, surtout, où de l'avis même de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec les parties étaient mardi soir, dixit la partie syndicale, à un cheveu d'une entente de principe.
Pour Bitume Québec, ce conflit de travail va bien au-delà des seuls intérêts des parties directement concernées, parce qu'il déborde dans la cour de quelques centaines d'entreprises qui se retrouvent prises entre l'arbre et l'écorce, sans avoir quelque droit que ce soit au chapitre, si ce n'est de pouvoir rappeler les parties à la nécessité de poursuivre leurs négociations dans un esprit de règlement.
Ce que l'industrie a toujours considéré comme relevant de l'improbable, une vague de mises-à-pied rendrait quasiment impossible un retour rapide à la normale, une fois le conflit réglé, dans la mesure où, face au fait de la saisonnalité des emplois, plusieurs travailleurs pourraient opter pour ne pas revenir en chantiers; ce qui serait dramatique, selon le président de Bitume Québec.
« Pire encore, les entreprises pourraient même être dans l'impossibilité dans ce contexte de vaquer aux travaux d'urgence qui pourraient advenir » a poursuivi monsieur Zurawski en disant oser croire que la situation actuelle ne se rendra pas jusque-là!
SOURCE Bitume Québec
Source : Tytus Zurawski, Président, Bitume Québec; Contact : Alexandre Dumas, Vice-président - Communication corporative, Le cabinet de relations publiques NATIONAL, 514-898-4636 (cellulaire), [email protected]
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