La Fabrique Notre-Dame dépose une offre inférieure à la première - Les syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges envisageaient de régler le conflit
MONTRÉAL, le 6 juin 2023 /CNW/ - Le vendredi 2 juin, les deux syndicats du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges étaient convoqués par l'employeur pour le dépôt d'une offre de règlement, en présence du conciliateur en chef. Les représentants syndicaux étaient positifs à l'idée de trouver un terrain d'entente. Pour eux, cette offre s'est toutefois avérée insuffisante et représente un recul par rapport à celle de janvier dernier.
La partie syndicale, qui se disait prête à faire des concessions notamment sur le plancher d'emploi, a donc déposé une contre-offre. Celle-ci a été refusée pratiquement sur-le-champ par la direction. « La prétention de l'employeur, qui disait vouloir trouver une façon de s'entendre, était complètement fausse. Son offre était à prendre ou à laisser ! On avait enfin une chance de négocier réellement et de régler, mais c'est comme s'il y avait eu juste un parti à la table ; et il était fermé », résume Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN.
La direction du cimetière prétend que les demandes d'augmentation salariale des syndicats représentent le double de celle qui est prévue dans l'entente conclue avec le syndicat des employé-es de la Basilique Notre-Dame, le 30 mai 2023. Patrick Chartrand ne mâche pas ses mots : « Ceci est ridicule ! Les salarié-es de la basilique viennent tout juste de finir leur contrat de travail. Leur augmentation reflète uniquement les années à venir. Ils n'ont aucune rétroactivité à négocier, alors que pour nous, c'est le nerf de la guerre. Nos situations sont donc incomparables », rétorque-t-il à cette affirmation. Aucune rétroaction sur le salaire n'a été proposée dans l'offre de l'employeur, à part sur les jours travaillés en 2023. Cette situation représente 11 jours de salaire pour le syndicat de l'entretien et rien du tout pour celui des employé-es de bureau, étant donné qu'ils n'ont pas travaillé en 2023 en raison de leur grève qui dure depuis septembre 2022.
Les salaires des syndiqué-es sont gelés depuis la fin de leur contrat de travail respectif : depuis le 31 décembre 2017 pour les employé-es de bureau et le 31 décembre 2018 pour celles et ceux de l'entretien du cimetière. Pour ces personnes, l'importance de la rétroactivité des salaires est sans équivoque.
La Fabrique Notre-Dame dit n'avoir jamais refusé la proposition du conciliateur. « Pourtant, elle a freiné les travaux du conciliateur au dossier en affirmant qu'elle avait une proposition de règlement à déposer. L'offre est insuffisante, même inférieure à la précédente. C'est donc dire que la direction empêche le conciliateur de travailler », soutient Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.
« Une fois de plus, l'employeur adopte une position entêtée, irrespectueuse et contre-productive. La CSN et toutes ses composantes continueront d'appuyer les deux syndicats jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Les membres des deux syndicats ont été informés des décisions prises à la table de négociation vendredi dernier. « Ils auront tous les détails de l'offre patronale demain en assemblée générale. Nous avons toujours été transparents auprès de nos membres et nous continuerons de l'être », confirme Eric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN compte 17 membres. Pour sa part, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges-CSN, responsable de l'entretien, rassemble environ 100 membres qui sont en grève depuis le jeudi 12 janvier 2023.
La Fédération des employées et employés de services publics-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d'activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN
Ursule Ferland, Service des communications de la CSN, Cellulaire : 514 578-1573, [email protected]
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