La FAE dit non au statu quo et presse le gouvernement de négocier
MONTRÉAL, le 19 mai /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) s'étonne grandement des propos du président du Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires francophones (CPNCF), monsieur Bernard Tremblay, qui laisse sous-entendre qu'une entente avec la FAE ne semble pas envisagée avant l'automne.
Depuis le début de cette négociation, la FAE a agi avec diligence et elle a toujours manifesté une grande disponibilité et une ouverture pour discuter de manière franche et constructive de l'ensemble des problèmes auxquels sont confrontés les enseignantes et enseignants. Les représentantes et représentants de la FAE à la table de négociation maintiennent toujours cet esprit d'ouverture en vue d'en arriver à une entente satisfaisante.
Malheureusement, on constate que le CPNCF n'a pas donné le mandat à ses représentants d'aborder cette négociation avec la même rigueur. Au contraire, depuis le début des échanges, ceux-ci traînent de la patte, font du surplace en laissant croire à la population qu'il y a un mur syndical. Pour éviter que les négociations traînent, peut-être faudrait-il que M. Tremblay et son équipe soient davantage à l'écoute des enseignantes et enseignants plutôt que des directions d'établissement et des commissions scolaires et qu'ils aient des mandats clairs de la part de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Mme Michelle Courchesne. Contrairement à ce qu'affirme M. Tremblay, le CPNCF n'a, de façon officielle, aucunement modifié sa position et s'en tient au dépôt patronal initial.
"De notre côté, nous n'avons pas changé d'approche. Il faut négocier et c'est ce que la FAE tente de faire, mais en se heurtant, toutefois, à des obstacles constants de la part des représentants patronaux lorsqu'il est question de discuter des problèmes rencontrés par le personnel enseignant dans le contexte actuel. Le statu quo dans les conditions de travail des enseignantes et enseignants et dans les services aux élèves n'est pas une option et nous n'accepterons jamais ce scénario, pas plus qu'une entente à rabais. La ministre Courchesne a d'ailleurs admis elle-même que l'intégration des élèves en difficulté posait des problèmes et qu'elle avait des impacts importants sur la charge de travail des profs. Alors qu'attend la partie patronale pour aborder ces questions? Puis-je réitérer à M. Tremblay notre très grande disponibilité à négocier au rythme qui lui conviendra en autant que les représentants du CPNCF soient de bonne foi. Si M. Tremblay a des messages à adresser à la partie syndicale, c'est à la table de négociation qu'il doit le faire et on s'attend à ce qu'il le fasse", a déclaré Pierre St-Germain, président de la FAE.
La FAE demande au président du Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires francophones (CPNCF), monsieur Bernard Tremblay, de transmette clairement à son équipe les mandats pour parvenir à une entente satisfaisante.
"Si une entente ne peut se conclure d'ici la fin de la présente année scolaire, ce ne sera certes pas parce que la FAE aura fait traîner les choses", de préciser M. St-Germain.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
Renseignements: Armand Dubois, conseiller aux communications, (514) 666-7763, poste 296 - bureau, (514) 910-1754 - cellulaire; Source: Fédération autonome de l'enseignement
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