La fatigue du pilote et une approche trop rapide ont entraîné la sortie en bout de piste survenue en janvier 2012 à Fort Nelson (Colombie-Britannique) English
EDMONTON, le 25 avril 2013 /CNW/ - Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a publié aujourd'hui son rapport d'enquête (A12W0004) sur la sortie en bout de piste, survenue le 9 janvier 2012, d'un Boeing 737-700 exploité par Enerjet à Fort Nelson (Colombie-Britannique).
Le Boeing 737 effectuait la liaison entre Fort St. John et Fort Nelson (Colombie-Britannique) avec 112 passagers et 6 membres d'équipage à bord. L'équipage a effectué une approche à vue, en utilisant le système d'atterrissage aux instruments comme système accessoire, pour poser l'aéronef à Fort Nelson. La vitesse d'approche était légèrement supérieure à la normale; par conséquent, les roues ont touché le sol au-delà du point de poser recommandé pour cette piste, ce qui a réduit la distance utilisable pour l'immobilisation de l'aéronef. Le système d'automanette, qui commande automatiquement la poussée des moteurs durant le vol, n'a pas été désactivé. Ce système a légèrement accru la poussée des moteurs après le toucher des roues. Cette situation a retardé le déploiement des inverseurs de poussée et des freins aérodynamiques, qui servent à immobiliser l'aéronef, tout comme les freins. L'aéronef a dépassé de 230 pieds l'extrémité de la piste. Il n'y a eu aucun blessé, et l'aéronef n'a subi aucun dommage.
L'équipage n'a pas suivi la trajectoire de descente indiquée par le système d'atterrissage aux instruments, ce qui a entraîné une approche plus rapide. Cette approche rapide et le fait que l'automanette n'a pas été désactivée au toucher des roues ont été des facteurs contributifs à la sortie en bout de piste. En outre, l'enquête a découvert que le commandant de bord n'avait pas eu suffisamment de sommeil au cours des 24 heures avant le vol. La fatigue nuit au jugement et à la capacité d'évaluer correctement et de gérer les risques opérationnels.
Depuis cet événement, Enerjet a pris des mesures pour sensibiliser son personnel à l'outil d'autoévaluation de la fatigue dans le manuel d'exploitation de l'entreprise. L'entreprise a aussi réitéré l'importance d'évaluer de façon juste et honnête son aptitude à s'acquitter de ses tâches, et que le fait de ne pas se présenter au travail pour cause de fatigue, de maladie ou de stress ne donnait pas lieu à des mesures disciplinaires.
La Liste de surveillance, fondée sur l'analyse de centaines de rapports d'enquête du BST, de préoccupations liées à la sécurité et de recommandations du Bureau, énumère les problèmes de sécurité dans les transports qui posent les plus grands risques aux Canadiens et aux Canadiennes.
Les accidents à l'atterrissage et les sorties de piste comptent parmi les problèmes inscrits à la Liste de surveillance du BST. Regardez la vidéo!
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
SOURCE : Bureau de la sécurité des transports du Canada
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