La FCCQ demande au gouvernement du Québec de s'assurer que la compétitivité du secteur de l'aluminium soit préservée
MONTRÉAL, le 30 oct. 2013 /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) est très préoccupée par les informations rapportées ce matin quant aux alumineries d'Alcoa. Compte tenu du changement très profond dans le contexte de l'énergie en Amérique du Nord, alors que les États-Unis devraient atteindre l'indépendance énergétique d'ici quelques années, la FCCQ invite le gouvernement à tenir compte de cette réalité et à accorder le sérieux nécessaire aux préoccupations d'Alcoa, qui reflètent celles du secteur de l'aluminium.
La Fédération des chambres de commerce du Québec avait plaidé, en septembre dernier, lors des consultations relatives à la prochaine stratégie énergétique du Québec, pour que des tarifs d'hydroélectricité compétitifs soient une priorité pour le gouvernement. Or, comme nous l'avions souligné, le tarif L de 4,7 ¢ du kWh n'est plus compétitif en comparaison à d'autres juridictions qui offrent un tarif avoisinant parfois les 2 ¢ du kWh. La fin des contrats spéciaux et le passage au tarif L pour ces alumineries entraîneraient une hausse des coûts d'approvisionnement en électricité qui engendrerait des conséquences significatives sur leur compétitivité.
« Le secteur de l'aluminium est vital pour l'économie du Québec. Ce sont plus de 30 000 emplois directs et indirects hautement rémunérés qui en découlent, sans parler des centaines d'entreprises dont leurs activités dépendent des dix alumineries implantées au Québec. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour préserver sa compétitivité s'il veut que ce moteur économique régional continue à jouer son rôle », affirme Françoise Bertrand, présidente-directrice générale de la FCCQ.
« Il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre! », de poursuivre Mme Bertrand. En effet, dans le cadre du dévoilement de sa politique économique, le gouvernement a annoncé qu'il entendait utiliser les surplus d'électricité pour attirer de nouveaux investissements. La Fédération salue cette intention, mais elle souligne que le secteur de l'aluminium ne devrait pas être exclu de cette aide et surtout, que les surplus devraient aussi être utilisés pour inciter les entreprises déjà établies ici à maintenir leurs activités et à faire de nouveaux investissements. « Grâce aux contrats spéciaux négociés dans les années 90, le gouvernement a su solidifier et consolider la présence de l'industrie de l'aluminium au Québec tout en s'assurant d'avoir un juste retour. Rappelons que lors de périodes où le prix de l'aluminium à l'échelle mondiale est plus élevé, les entreprises paient davantage pour leur électricité », de poursuivre Mme Bertrand.
S'appuyant sur l'importance que le gouvernement semble accorder aux activités de transformation, la FCCQ l'invite à investir ses efforts sur les usines de transformation déjà présentes sur le territoire et à s'assurer qu'elles poursuivent leurs opérations ici.
« Nous invitons Alcoa et le gouvernement du Québec à poursuivre les discussions afin de trouver une solution qui permettra d'assurer la pérennité des usines québécoises, ce qui contribuera à assurer le maintien de milliers d'emplois hautement rémunérés. Le gouvernement doit reconnaître, par des gestes concrets, que l'industrie contribue largement à l'économie du Québec », de conclure Mme Bertrand.
La Fédération est appuyée par des chambres de commerce locales membres de son organisation qui seraient directement touchées si le gouvernement et Alcoa ne parvenaient pas à s'entendre.
À propos de la FCCQ Grâce à son vaste réseau de près de 150 chambres de commerce et 1200 entreprises du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises au Québec, la FCCQ est l'ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d'affaires innovant et concurrentiel. |
SOURCE : Fédération des chambres de commerce du Québec
Camilla Sironi
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