La FCCQ dévoile une grande étude sur les défis de la cybersécurité et les opportunités de la valorisation des données pour les entreprises
MONTRÉAL, le 16 nov. 2021 /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) publie aujourd'hui une nouvelle étude exhaustive sur deux facettes de la transformation numérique des entreprises : le défi croissant posé par les cybermenaces et les opportunités nouvelles créées par la valorisation des données. Le dévoilement de cette étude et de ses 15 recommandations s'est fait à l'occasion de la Journée économique - Perspectives 2022 organisée par la FCCQ au Manège militaire Voltigeurs de Québec, en formule hybride.
L'étude réalisée en collaboration avec Aviseo Conseil, incluant les données d'un sondage réalisé auprès du milieu des affaires québécois, est disponible en ligne ici.
La cybersécurité : De nouveaux défis pour les entreprises
« Le résultat de notre nouvelle étude est clair : tant les entreprises que le gouvernement doivent se doter dès maintenant de mesures de prévention des cybermenaces. Ce n'est plus une question de savoir si une entreprise sera l'objet d'une cyberattaque, mais bien de quand elle sera attaquée, si ce n'est pas déjà arrivé. Au Québec, près de la moitié des entreprises sont conscientes d'avoir fait l'objet d'une ou de plusieurs cyberattaques », a révélé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Cependant, le tiers de ces entreprises admettent ne pas avoir consacré de ressources afin de connaître leurs vulnérabilités et leurs risques. Pourtant, la vitesse d'évolution des techniques d'attaque rend nos entreprises de plus en plus vulnérables et ça ne concerne pas seulement le domaine de la haute technologie : le manufacturier, la logistique, le commerce de détail et la santé sont eux aussi ciblés par les cybercriminels », a poursuivi Charles Milliard.
Pour faire face à ces nouveaux défis, la FCCQ recommande aux entreprises d'appliquer dès maintenant les pratiques exemplaires en matière de cybersécurité, par exemple en se dotant d'un plan d'intervention et en formant adéquatement et continuellement leurs employés. L'écosystème québécois de la cybersécurité, tant dans l'entreprise privée que dans le milieu académique, regorge d'expertise dans le domaine à qui on peut faire appel si on n'a pas les ressources nécessaires à l'interne.
En plus de s'adresser aux entreprises, les conclusions de l'étude de la FCCQ devraient également interpeller les gouvernements. Plusieurs initiatives devraient être envisagées, notamment l'interdiction du paiement de rançons, la création d'un incubateur et d'un réseau de cellules de « cyber-résilience » dans les différentes régions. La mise en place du portefeuille numérique gouvernemental devrait également être priorisée et accélérée pour rendre les renseignements personnels plus difficiles à utiliser en cas de fraude.
L'accès aux données : De nouvelles opportunités pour les entreprises
« La valorisation des données est désormais un incontournable pour toute entreprise qui aspire à se distinguer, à poursuivre son développement. Ce n'est surtout plus l'apanage des grandes entreprises. Des entreprises de toutes tailles et de multiples secteurs peuvent bénéficier des gains d'efficacité que procure notamment l'analyse prédictive. On connaît son importance dans le domaine manufacturier afin d'optimiser les processus d'entretien et de mieux planifier les ressources, mais elle peut générer des bénéfices dans d'autres filières, notamment dans la prévention des fraudes, l'évaluation des risques et l'anticipation des comportements de la clientèle », a expliqué Charles Milliard.
« 60% des entreprises estiment qu'au cours des trois prochaines années, l'expérience client personnalisée sera la principale source de différenciation vis-à-vis de la compétition. Cependant, les obstacles sont nombreux pour y parvenir, à commencer par les coûts liés aux services externes et le manque d'expertise interne en informatique. Pour y répondre, notre étude relate des expériences inspirantes provenant de plusieurs pays : États-Unis, Royaume-Uni, Israël, France, Nigeria, Japon… On ne manque pas d'exemples à suivre, il nous appartient que le Québec fasse partie des leaders », a affirmé M. Milliard.
Pour y parvenir, la première étape est de faire un inventaire des données dont chaque entreprise dispose, de les trier selon la valeur qu'elles peuvent générer et les organiser de manière à pouvoir être analysées.
« Ça peut sembler fastidieux, mais il est possible de s'adjoindre les services d'un « traducteur de données », c'est-à-dire une ressource interne ou externe qui dispose de l'expertise nécessaire pour optimiser l'utilisation des données dont chaque entreprise dispose déjà. Par contre, il faut mettre les choses au clair : ça prend des règles de gouvernance claires et transparentes pour obtenir l'adhésion du public à l'utilisation qu'on fait des données, incluant des garanties en matière d'anonymisation », a soutenu Charles Milliard.
Des opportunités pour les gouvernements à utiliser des données protégées produites au privé
« L'État peut jouer un rôle dans ce volet également, en facilitant le partage de données publiques protégées avec le secteur privé et en utilisant des données que peut fournir l'entreprise privée pour améliorer ses propres actions. Des institutions publiques comme la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ) disposent de données anonymisées qui, une fois bien organisées, peuvent propulser des projets de recherche et d'innovation tant privés que publics, en tout respect de la confidentialité des citoyens », a souligné M. Milliard.
« Enfin, des investissements seraient aussi pertinents, notamment dans l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) afin de générer davantage de données à échelle plus locale et dans la Commission d'accès à l'information (CAI) pour qu'elle soit bien outillée dans son nouveau rôle d'application de la Loi 64 », a conclu Charles Milliard.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (https://www1.fccq.ca/FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant, concurrentiel et durable.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Florian Damy, Conseiller aux communications et publications numériques, Fédération des chambres de commerce du Québec, [email protected], Cellulaire : 438-725-3194
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