La FCCQ fait appel au gouvernement du Québec pour qu'il engage un dialogue ouvert avec la communauté d'affaires au profit du développement économique
MONTRÉAL, le 28 sept. 2012 /CNW Telbec/ - En marge de son Congrès annuel, le conseil d'administration de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), regroupant des entreprises de 25 secteurs d'activités différents et une trentaine de chambres de commerce parmi les 155 chambres membres et actives dans toutes les régions du Québec, a adopté hier une déclaration spéciale adressée au nouveau gouvernement du Québec.
Cette déclaration concerne les préoccupations partagées par la communauté d'affaires au sujet des décisions prises par le gouvernement, ainsi que le souhait d'instaurer un meilleur dialogue ce dernier.
Voici un extrait de la déclaration :
« La communauté d'affaires, représentée par la FCCQ, constate que l'économie du Québec fonctionne présentement à faible régime; le taux de croissance sera inférieur à 1 % cette année, contrairement à une croissance moyenne d'au moins 2 % au cours des 25 dernières années. Cela reflète la fragilité de la reprise, surtout en Amérique du Nord et en Europe.
Dans un tel climat de tension, il est essentiel que le gouvernement et les acteurs économiques et sociaux se serrent les coudes et travaillent ensemble afin de remettre le Québec sur le chemin de la croissance et de la prospérité. C'est ce que le Québec a réussi à faire à plusieurs occasions dans le passé récent, tant sous des gouvernements péquistes que libéraux.
La FCCQ tient à rappeler que notre univers économique a ses contraintes, et qu'on ne peut les nier! Il faut y faire face avec rigueur et idéalement en rangs serrés. La Fédération réitère sa collaboration au gouvernement dans l'optique d'un dialogue franc et ouvert en faveur du développement économique.
Le conseil d'administration de la FCCQ constate et déplore que d'importantes décisions prises jusqu'ici par le nouveau gouvernement soient contraires à cet esprit de dialogue et de coopération.
- Des décisions majeures sont arrêtées de manière précipitée, sans consultation des communautés ou des entreprises les plus directement touchées et sans évaluation minimale de leurs effets sur l'économie.
- On annonce une hausse marquée des taux d'imposition notamment sur les gains de capital, ce qui revient à taxer indûment le succès, même celui des petits épargnants.
- On abolit les mesures qui ont pour effet de maintenir ou d'accroître les revenus de l'État, sans identifier des sources de réduction de dépenses.
- Avant même de connaître la conclusion des études environnementales stratégiques, on exprime de grandes réserves sur l'éventuelle exploitation du gaz et même de certains gisements pétroliers, alors que ceux-ci peuvent créer beaucoup d'emploi et des revenus dans les coffres de l'État.
- On annonce des changements draconiens aux conditions posées aux entreprises exploitant les richesses naturelles, ce qui risque fort de stopper la relance économique amorcée dans plusieurs régions ressources du Québec.
- On démantèle le Ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, qui avait réussi à établir partout au Québec des communications soutenues avec les entreprises pour les supporter dans leurs démarches de développement des affaires au niveau local et international.
Au lieu d'accentuer les clivages idéologiques entre les soi-disant riches et la classe moyenne et d'exacerber des antagonismes entre les écologistes et les développeurs, la FCCQ presse le gouvernement de se rapprocher aussi des entrepreneurs et des entreprises afin que chaque occasion de créer de la richesse et des emplois soit saisie au bénéfice de l'ensemble du Québec et des régions. Nous prônons le respect des trois composantes du développement durable : l'économie, l'environnement et le social.
La FCCQ invite le gouvernement et la communauté d'affaires à conjuguer leurs efforts afin de préserver la réputation du Québec. Il faut éviter que les observateurs canadiens et étrangers perçoivent, de nos messages, que le Québec est devenu un endroit peu propice aux investissements privés. Ce serait néfaste pour nos entreprises, qui ont souvent besoin de se financer à l'extérieur du Québec, et pour l'attrait de nouveaux investissements. »
À propos de la FCCQ Grâce à son vaste réseau de 155 chambres de commerce et 1200 entreprises du Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 60 000 entreprises et 150 000 gens d'affaires exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises au Québec, la FCCQ est l'ardent défenseur des intérêts de ses membres au chapitre des politiques publiques, favorisant ainsi un environnement d'affaires innovant et concurrentiel. |
SOURCE : FEDERATION DES CHAMBRES DE COMMERCE DU QUEBEC
Camilla Sironi
Conseillère aux communications
Fédération des chambres de commerce du Québec
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