La FCCQ présente une étude sur la relance économique - L'après COVID-19 : Préparer la sortie de crise pour les entreprises et anticiper les nouvelles réalités
MONTRÉAL, le 30 avril 2020 /CNW Telbec/ - Alors que le gouvernement du Québec annonce la reprise graduelle de certains secteurs de l'économie, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) présente une étude détaillée pour préparer les entreprises notamment, à l'après COVID-19 et assurer la reprise des activités économiques de façon durable et sécuritaire. Réalisée conjointement avec la firme internationale de conseil stratégique Roland Berger, cette étude dresse les points clés pour une relance réussie au Québec et présente un plan de match concret pour les entreprises québécoises. La firme Roland Berger ayant notamment contribué au processus de déconfinement économique en Asie, l'étude s'inspire des meilleures pratiques et des expériences à l'étranger.
« L'instabilité causée par la crise de la COVID-19 a eu des répercussions sur l'ensemble des acteurs économiques mondiaux, et les conséquences sont désormais colossales », souligne Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. « Nous nous apprêtons désormais à franchir une autre étape, celle de la relance et de la reprise progressive de l'activité économique, et nous devons aider nos entreprises à préparer au mieux cette sortie de crise. Il est certain que de nouveaux défis et responsabilités émergeront pour nous tous. »
De nouveaux enjeux et responsabilités pour le milieu des affaires
Une série d'enjeux humains, opérationnels et commerciaux attendent les entreprises dès la reprise des activités. La gestion des ressources humaines apparaît comme l'un des principaux enjeux clés pour la majorité d'entre-elles, néanmoins, certains secteurs feront face à d'autres problématiques et il conviendra d'impliquer l'ensemble des parties prenantes.
« Nous devons anticiper au mieux le changement pour en prévenir les risques. Différents facteurs seront à considérer dans la prise de décision reliée à la reprise des activités. Par exemple, les entreprises devront dorénavant répondre aux nouvelles exigences sanitaires et réadapter leur processus », ajoute Charles Milliard. « Il est important de rappeler que le degré de complexité auquel les entreprises québécoises devront faire face variera également selon leur réalité spécifique, notamment en fonction de la taille de l'entreprise, et qu'elles devront adapter certaines de leurs pratiques en conséquence. »
L'étude évoque aussi la nécessité pour les entreprises dont une grande partie de l'activité se fait à l'étranger d'adapter leur modèle d'affaires au contexte international actuel. « Nous pensons qu'il est pertinent pour les entreprises de poursuivre leurs efforts de diversification de leurs marchés internationaux afin de protéger leurs exportations, mais aussi leurs chaînes d'approvisionnement. », a poursuivi Charles Milliard.
Saisir les opportunités
Cette étude identifie de nouvelles opportunités qu'il sera important de saisir dans les prochaines semaines.
« Avec les changements organisationnels, techniques et humains que la pandémie occasionne, un vaste horizon de nouvelles opportunités sera visible », déclare Charles Milliard. « L'après-crise sera profondément marquée par d'importants changements dans les modes de travail et de relations sociales. Les entreprises doivent faire preuve d'anticipation, de modernisation et d'innovation pour repenser leur modèle d'affaires. »
Un soutien nécessaire des gouvernements du Québec et du Canada
Plusieurs programmes d'aide ont été mis en œuvre par le gouvernement du Québec et du Canada pour aider les citoyens et les entreprises pendant la pandémie de la COVID-19. L'étude souligne le rôle crucial de ces mesures pour la reprise et le maintien de l'activité économique du Québec.
« Le soutien continu des gouvernements est indispensable et nos entreprises doivent pouvoir continuer à compter sur l'aide apportée pour se préparer et adapter au mieux leur pratique dès le redémarrage de leurs activités », conclut Charles Milliard.
L'après COVID-19 : Préparer la sortie de crise et anticiper les nouveaux paradigmes, peut être consulté ici.
L'étude avance cinq grands points essentiels pour la relance progressive de l'économie québécoise :
Un plan en 5 points pour la relance progressive de l'économie québécoise
1. Adapter certaines pratiques en entreprise en prévision de la relance
Cette crise risque de renforcer et accélérer certains mouvements de fond. Entre autres, on peut penser au raccourcissement des chaînes de production, ainsi qu'aux changements dans les modes de consommation des citoyens et à une plus grande présence de l'économie circulaire. Plusieurs actions devraient être effectuées en amont. En plus de la mise en place des mesures sanitaires requises, l'entrepreneur devrait penser à développer un plan clair de communication, prioriser et compartimenter les activités (si nécessaire), assurer la continuité des opérations, planifier les réembauches, des liquidités et du fonds de roulement, etc. Finalement, la mise en place d'une gestion professionnelle des risques est anticipée comme un prérequis majeur, avec pour objectif principal de prémunir l'entreprise contre tous les risques connus et de la préparer à atténuer les conséquences d'un évènement imprévisible comme la COVID-19.
2. Considérer certains facteurs dans la prise de décision liée à la reprise des activités
Lors de la relance, les entreprises québécoises vont faire face à une série d'enjeux humains, opérationnels et commerciaux qu'il convient d'anticiper pour préparer au mieux le redémarrage des activités. La gestion des ressources humaines dans une situation de cohabitation avec le virus, le maintien des chaînes d'approvisionnement et de la capacité de production, ainsi que la gestion des actifs et des liquidités seront déterminants. On assistera vraisemblablement à un accroissement de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, notamment par le renforcement des normes de traçabilité et de l'intégration des principes de gouvernance dans les critères de notation financière des entreprises. Elles devront suivre plus précisément les produits et assurer leur respect des principes et contraintes environnementales, en plus d'assurer le respect des exigences sociales renforcées de protection des travailleurs et de leur santé.
3. Adapter le modèle d'affaires au contexte, notamment à l'international
Les entreprises pour lesquelles une grande partie de l'activité se fait à l'étranger devraient faire face à des calendriers de déconfinement différents par marché. En effet, les baisses d'activité des entreprises fortement dépendantes d'un marché dont la situation mettrait plus de temps à se résoudre pourraient faire partie des dommages collatéraux d'un maintien prolongé du confinement dans ces régions. Les chaînes d'approvisionnement mondiales devraient faire face à la désynchronisation des calendriers de sortie du confinement entre les régions (par exemple, entre la Chine, l'Europe et les États-Unis.) Lorsque possible, il convient dans ce cas d'évaluer les possibilités d'approvisionnement auprès d'autres fournisseurs, notamment des fournisseurs locaux. Le contexte actuel démontre l'importance de poursuivre les efforts des entreprises pour diversifier leurs marchés extérieurs, autant pour leurs exportations que pour leurs approvisionnements, pour ainsi atténuer les impacts des évènements à l'étranger.
4. Continuer de compter sur l'aide des gouvernements du Québec et du Canada
Les premières mesures de préparation du rebond préparées dans les pays plus avancés dans la courbe de propagation du virus illustrent l'importance que peuvent jouer les programmes gouvernementaux et les approches sectorielles concertées. On retrouve entre autres les programmes de formation ou de reconversion des travailleurs, les aides financières pour que les entreprises puissent bénéficier des liquidités nécessaires pour poursuivre leurs opérations, le développement de plans de relance pour des secteurs critiques, l'accélération des investissements en infrastructure, etc. Les entreprises devraient pouvoir compter sur un soutien continu de l'État, selon l'évolution de la situation sanitaire et des impacts économiques de la pandémie.
5. Miser sur l'innovation et la modernisation des opérations pour accroître la productivité
Pour préparer au mieux la relance, les entreprises québécoises doivent également anticiper les changements nécessaires au sein même de leurs organisations et de leurs processus pour faire face à la nouvelle normalité du monde post-crise. Plusieurs entreprises en mesure d'adapter leur modèle d'affaires devront passer de la parole aux actes, pour poursuivre leur progression. Les habitudes quotidiennes ont été bouleversées par l'adoption à grande échelle du télétravail, et l'accroissement du commerce en ligne. Le numérique va probablement pénétrer davantage dans les processus de l'entreprise, à la fois dans les modes de travail et les relations sociales, mais également au cœur même des opérations comme un élément indispensable à la continuité des opérations.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
À propos de ROLAND BERGER
Fondé en 1967, ROLAND BERGER est le premier cabinet de conseil de Direction Générale d'origine européenne. Implanté au Canada depuis 2012, le bureau de Montréal compte près de 30 collaborateurs et conseille les plus grandes entreprises québécoises et internationales ainsi que des institutions publiques, sur l'ensemble de leurs problématiques, du conseil stratégique à la mise en œuvre opérationnelle. Il s'attache à proposer des solutions innovantes, avec une attention particulière portée à l'obtention de résultats concrets et mesurables.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Félix Rhéaume, Directeur principal, Communications et relations externes, Fédération des chambres de commerce du Québec, [email protected], Bureau : 514 844-9571, poste 3242, Cellulaire : 514 912-2639; Dominique Gautier, Associé Directeur, Roland Berger, 1000 Sherbrooke Ouest 2500, H3A 3G4, [email protected], Bureau : 514 875 2000, Cellulaire : 514 233 1906
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