La FCEI trouve responsable la décision de la ministre du Travail de fermer la porte au salaire minimum à 15 $
MONTRÉAL, le 28 oct. 2016 /CNW Telbec/ - En réaction aux propos tenus par la ministre du Travail, Mme Dominique Vien, devant de jeunes entrepreneurs de la Rive-Sud de Québec jeudi qui ont été rapportés par Le Soleil, la FCEI s'est dite rassurée de voir la ministre tourner le dos à l'augmentation du salaire minimum à 15 $ l'heure. « En fermant la porte à ce projet irréaliste, la ministre se montre responsable et sensible aux répercussions qu'une telle mesure aurait eues sur l'économie du Québec, les travailleurs et les PME », souligne Simon Gaudreault, directeur des affaires économiques à la FCEI.
En effet, plusieurs experts ainsi que les chefs de PME indiquent que des hausses prononcées et rapides du salaire minimum pousseraient les employeurs à faire des choix difficiles, comme couper des emplois, réduire le nombre d'heures de travail et augmenter leurs prix, ce qui affecterait en bout de ligne ceux qu'on vise à aider par une augmentation du salaire minimum. « Il est largement reconnu que le salaire minimum est loin d'être le meilleur outil pour lutter contre la pauvreté. En rejetant l'idée d'un salaire minimum à 15 $, la ministre évitera plusieurs problèmes économiques aux Québécois au cours des prochaines années, en plus de recadrer la discussion autour des outils qui sont véritablement appropriés pour soutenir efficacement les travailleurs à faible revenu, comme des allègements fiscaux, de la formation et d'autres mesures ciblées qui présentent moins de conséquences pour l'économie », poursuit M. Gaudreault.
Quel devrait être l'ajustement du salaire minimum pour l'année prochaine?
La FCEI prend par ailleurs acte du désir de la ministre d'explorer divers scénarios de fixation du salaire minimum en fonction de la capacité de payer des entrepreneurs du Québec et lui offre sa pleine collaboration dans la réalisation de cet exercice. Néanmoins, elle rappelle que le Québec possède déjà une démarche structurée pour établir le salaire minimum. Celle-ci considère plusieurs variables et a mené à des hausses importantes, mais raisonnables au cours des dernières années. « Parmi les cibles qui retiennent déjà l'attention du gouvernement, on note le ratio du salaire minimum sur le salaire moyen qui doit se maintenir dans une fourchette entre 45 % et 50 %. L'histoire a montré que de sortir de cette fourchette entraine des conséquences importantes sur l'économie. Présentement au Québec, ce ratio se situe à environ 47 % et le projet d'augmentation qui était sur la table l'aurait fait passer à plus de 60 %, donc largement en dehors de la fourchette cible. Le Québec n'accuse pas de retard quant au niveau de son salaire minimum et nous encourageons ainsi la ministre à poursuivre avec une approche équilibrée », explique M. Gaudreault.
À propos de la FCEI
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SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
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