QUÉBEC, le 11 déc. 2023 /CNW/ - La ministre de l'Enseignement supérieur Mme Pascale Déry a tranché la semaine dernière qu'elle ne dérogerait pas exceptionnellement au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC) pour que la session collégiale d'automne puisse durer moins que les 82 jours prévus au règlement, alors que les séquences de grèves du Front commun ont mené à l'annulation de 8 jours de cours et demi. Allant à contre-courant des demandes de la population étudiante collégiale et, dans un premier temps, de la Fédération des cégeps, c'est une décision déplorable qui impactera d'abord et avant tout négativement la population étudiante collégiale.
La flexibilité des horaires invoquée par la ministre pour justifier sa décision n'a pas d'assises concrètes partout. La FECQ craint que pour de nombreux établissements, une telle directive signifie automatiquement des cours et examens en janvier, au grand dam de leurs populations étudiantes. Dans plusieurs cégeps, on est déjà à court de journées de reprise pour atteindre le nombre de jours requis, par exemple au Cégep de Sainte-Foy, où la session d'automne se poursuivra du 3 au 11 janvier 2024, dans l'état actuel des choses.
Comme la session d'hiver universitaire débute dans certains établissements dès le 4 janvier, ceux et celles faisant le saut à l'université seront dans une situation difficile de dédoublement de cours. Du côté de la population étudiante internationale dont les permis d'études viennent à échéance à la fin de la session d'automne, la situation est encore plus précaire, tout dépassement de la session au-delà des dates prévues mettant en péril leur présence sur le sol québécois. Il est inévitable que la réussite de toute la population étudiante soit aussi affectée de façon importante par l'écart d'une à deux semaines entre l'enseignement de la matière et la tenue des examens, dans le cas de reprises en janvier.
Les membres de la FECQ restent solidaires des revendications du Front commun dans le cadre des négociations de conventions collectives avec le gouvernement, et croient fermement que ce n'est pas à la population étudiante collégiale de faire les frais du manque d'offres sérieuses de la part du gouvernement, alors que la situation emmène les syndicats à user de moyens de pression justifiés comme la tenue de journées de grève.
« Ce qu'on réclame, c'est la garantie qu'aucune personne étudiante ne sera forcée de faire des cours et examens au-delà de Noël grâce à la modification au règlement, ce qui a déjà été vu par le passé. Hélas, Mme Déry a choisi de rejeter cette demande aux dépens des étudiantes et étudiants », résume Laurence Mallette-Léonard, présidente de la FECQ.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
Étienne Langlois, Vice-président et attaché de presse, (514) 554-0576, [email protected]
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