La FECQ et la FEUQ mobilisées - Les étudiants du Québec vivent toujours dans
la précarité financière
MONTRÉAL, le 6 oct. /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) se sont rassemblées devant le bureau du premier ministre Jean Charest ce matin, pour rappeler à la population que l'accès aux études universitaires est en péril au Québec.
Pour l'occasion, les associations étudiantes de la région de Montréal ont offert des sandwichs au fromage grillé (grilled cheese) aux passants afin de les sensibiliser à la réalité quotidienne des étudiants qui vivent très souvent sous le seuil de faible revenu ce qui les oblige à s'endetter à un niveau critique. « Les prêts et bourses ne donnent que 7 $ par jour pour la nourriture. Quand on sait qu'un 2 litres de lait coûte 3,25 $, cela vous donne une idée du ridicule de la chose », a précisé Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Les étudiants ont symbolisé Jean Charest qui recevait de leur part un chèque de 26 680 $, facture qui représente la dette d'études moyenne des étudiants canadiens, qui payent en moyenne 5000 $ en frais de scolarité.
En effet, le Parti libéral a adopté une position de dégel des frais de scolarité à la moyenne canadienne lors de son dernier congrès. Ce nouveau dégel s'ajouterait à celui que subissent présentement les étudiants. Ces derniers encaissent une hausse de leur frais de 6 % par année depuis 2007. « Il semble que ce gouvernement cherche à transférer le déficit budgétaire en dette étudiante. Plusieurs étudiants ne pourront plus continuer ainsi si on hausse toujours les frais de scolarité et devront abandonner leurs projets d'études », a ajouté Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.
« En augmentant les frais, Charest n'endette pas seulement les étudiants, il hypothèque gravement l'avenir du Québec. Quand on sait que chaque dollar investi dans un diplômé en rapporte 5,30 $ en taxes et impôt, on se demande si sa priorité c'est l'économie! À sa place, je miserais plus sur l'éducation que sur la Caisse de dépôt pour retrouver l'équilibre budgétaire », a indiqué M. Bureau-Blouin
Une vague d'insatisfaction
Des actions similaires se produisent cette semaine dans différentes régions du Québec, dont l'Estrie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et l'Abitibi-Témiscamingue.
« Il y a présentement une vague de mécontentement face à l'attitude du gouvernement. Ce dernier clame sur tous les toits que l'accessibilité aux études est une valeur importante, mais en même temps, il veut imposer des mesures qui ne feront que réduire l'accès aux études et augmenter l'endettement des étudiants », a conclu M. Savoie.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble près de 170 000 étudiants au Québec.
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380 [email protected]
Mathieu Morin, vice-président, FECQ, bureau : (514) 396-3320, cell. : (514) 554-0576 [email protected]
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