La FECQ salue le jugement du juge Godbout qui permet aux étudiants de l'Université Laval de poursuivre leur grève
QUÉBEC, le 3 avril 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) accueille favorablement le jugement du juge Godbout qui reconnaît le droit des étudiants de l'Université Laval de poursuivre leur grève et leur piquetage symbolique. « Avec ce jugement, on vient confirmer que les étudiants ont le droit de ne pas se présenter à leurs cours et que le piquetage relève de la liberté d'expression. C'est une bonne nouvelle pour les étudiants du Québec qui manifestent partout au Québec contre la hausse des frais de scolarité », souligne Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
Les associations étudiantes pourront poursuivre leurs moyens de pression
Cette réaction fait suite à la décision prise aujourd'hui à Québec par le juge Godbout de ne pas interdire les piquets de grève symboliques à l'Université Laval tout en rappelant que les locaux de classe doivent rester accessibles. La FECQ souligne que ce jugement vient confirmer les pratiques qui avaient cours dans les différents établissements scolaires en grève au Québec. Rappelons qu'actuellement, les enseignants ne donnent pas les cours visés par la grève lorsque, par solidarité, un nombre trop important d'étudiants décide de ne pas se présenter en classe, sans égard aux lignes de piquetage.
« Ce jugement vient confirmer ce qui se fait déjà dans les cégeps et les universités, c'est-à-dire que les étudiants peuvent manifester, mais qu'ils ne doivent pas bloquer la libre circulation des personnes. On invite donc les étudiants à rester solidaires des votes de grève qui ont été décidé et à poursuivre la pression sur les libéraux », ajoute le président de la FECQ.
Les étudiants souhaitent toujours éviter la judiciarisation
Ce jugement était suivi de près par les différentes associations étudiantes qui voulaient éviter une judiciarisation du conflit étudiant. Le président de la FECQ, les représentants et avocats de la Clinique juridique Juripop invitent maintenant les étudiants qui ne sont pas en accord avec la grève à venir s'exprimer dans les consultations démocratiques qui sont prévues à cet effet. « La meilleure façon de s'exprimer sur la grève ce n'est pas devant les tribunaux, c'est dans les instances démocratiques. Il faut éviter la judiciarisation à outrance », conclut Marc-Antoine Cloutier, directeur de la Clinique juridique Juripop et Me Félix-Antoine Michaud, avocat de l'assiociation des étudiantes et étudiants de Sciences sociale de l'Université Laval.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 80 000 étudiants réunis dans 23 associations étudiantes présentes sur l'ensemble du territoire québécois. Depuis 21 ans, elle défend et promeut les droits et intérêts des étudiants des cégeps.
La Clinique juridique Juripop est un OBNL dont la mission est de promouvoir l'accès à la justice pour tous. C'est aussi une entreprise d'économie sociale aux projets novateurs en matière de sensibilisation au droit.
Charlotte Watson, coordonnatrice aux relations et communications, FECQ, cell. 514-554-0576, bur. 514-396-3320, courriel : [email protected], twitter : @charlottewats
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