La FECQ souhaite préserver l'offre de formation en région
GASPÉ, QC, le 18 oct. /CNW Telbec/ - Réunies cette fin de semaine en congrès à Gaspé, les associations membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) ont profité de leur passage pour réitérer l'importance des cégeps dans l'occupation dynamique du territoire québécois et dans le développement économique, social et culturel des régions.
Toutefois, plusieurs cégeps sont aux prises avec un problème de dévitalisation. Cette réalité est due à la formule de financement actuelle des cégeps qui attribue les sommes en fonction du nombre d'étudiants inscrits. Celle-ci, conjuguée à une baisse d'inscriptions, a un effet désastreux sur les cégeps de petite taille. "Moins il y a d'inscriptions, moins le cégep est financé, et alors il se dévitalise. Les jeunes sont alors plus intéressés par les cégeps de grands centres. On est entrés dans un cercle vicieux", a résumé
La FECQ soutient que cette problématique nuit au développement économique, social et culturel des régions du Québec. "Chaque fois qu'un étudiant choisi de quitter la région pour les études, on prend le risque qu'il ne revienne pas. On est en train de vider nos régions!", a expliqué Vincent-Olivier Bastien, président de l'Association générale des étudiants du cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Gaspé (AGECG-Î), un cégep qui vit un important problème de diminution du nombre d'étudiants.
Le problème ne s'applique pas qu'aux cégeps hors des grands centres. En effet, bien qu'il se situe à proximité de Montréal, le cégep de Sorel-Tracy vit une situation similaire à celle du cégep de Gaspé. "Comment voulez-vous qu'un cégep de même pas 2 000 étudiants rivalise sur le plan de la publicité avec des cégeps de Montréal, ou encore avec des cégeps comme Édouard-Montpetit et Saint-Hyacinthe?", a dénoncé
Pour palier à cette problématique, la fédération étudiante demande au gouvernement d'agir rapidement en révisant le mode de financement des cégeps et en développant l'offre de formation en conformité avec les aspirations des différentes régions du Québec. En outre, les étudiants souhaitent mettre sur pied un nouvel outil de gestion de l'offre de formation qui prendrait en compte les besoins des régions en vue de développer des créneaux d'excellence en formation et en recherche. Ce nouvel outil pourrait également réorienter le mode de financement actuel pour mieux financer les petites cohortes et permettre le maintien d'une offre de formation diversifiée sur l'ensemble du territoire.
La FECQ sollicitera la solidarité des acteurs socioéconomiques au cours d'une large campagne d'appuis. "Nous appelons tous les acteurs régionaux à se mobiliser pour maintenir l'accessibilité et la qualité de la formation postsecondaire en région", a conclu M. Lefebvre Boucher.
La FECQ représente 40 000 étudiantes et étudiants dans 21 cégeps répartis sur l'ensemble du territoire québécois.
Renseignements: Ariane Brisson, vice-présidente (FECQ), cell. (514) 554-0576, bur. (514) 396-3320
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