La Fédération des apiculteurs salue les changements apportés au Code de gestion des pesticides du Québec
LONGUEUIL, QC, le 19 févr. 2018 /CNW Telbec/ - La Fédération des apiculteurs du Québec (FAQ) accueille avec soulagement et une grande satisfaction les modifications apportées par le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC) au Code de gestion des pesticides du Québec.
La FAQ se réjouit notamment que le Ministère rende obligatoire une prescription agronomique pour l'utilisation de cinq molécules particulièrement nocives pour les pollinisateurs, dont trois pesticides systémiques utilisés pour enrober les semences de maïs et de soya, mais aussi dans plusieurs autres cultures : la clothiamidine, l'imidaclopride et la thiamétoxane. Pour la FAQ, cette obligation constitue un outil essentiel afin d'amener les entreprises agricoles à délaisser les usages préventifs et à diminuer durablement et de façon significative l'utilisation de ces pesticides qui tuent les pollinisateurs et polluent les cours d'eau du Québec.
« Dès 2012, les apiculteurs qui voyaient mourir leurs abeilles ont tenté d'alerter et de sensibiliser les acteurs du milieu aux dangers associés à l'utilisation de ces produits, a déclaré le président de la FAQ, Stéphane Leclerc. Depuis, de nombreuses études scientifiques ont documenté et validé nos constats sur le terrain. Nous nous réjouissons que le Ministère écoute enfin la voix de la science. La création d'une nouvelle classe de pesticides à déclaration annuelle obligatoire pour les grossistes et les détaillants qui les vendent, la prescription agronomique obligatoire, et la tenue de registres sur les fermes utilisatrices vont enfin permettre de mesurer les usages de ces produits toxiques pour les pollinisateurs et l'environnement, et de mieux les contrôler.»
La FAQ regrette toutefois que les nouvelles mesures n'entrent en vigueur qu'au terme de la saison qui commence. Elle espère que le MDDELCC profitera de ce délai pour mettre en place tous les mécanismes qui permettront un contrôle effectif et une réaction rapide à d'éventuels manquements dès la saison 2019. À l'heure où l'industrie pétrochimique propose déjà de nouvelles molécules dont les effets sur les pollinisateurs, les humains et l'environnement n'ont pas encore été évalués de façon objective, la Fédération demande également au Ministère d'effectuer sans tarder un suivi pour vérifier l'innocuité de ces nouveaux produits.
SOURCE Fédération des apiculteurs du Québec
Stéphane Leclerc, Président, Fédération des apiculteurs du Québec, 450-330-0272
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