La Fédération des cégeps lance un appel pour sauver la session
MONTRÉAL, le 13 avril 2012 /CNW Telbec/ - Alors que 85 000 étudiants et étudiantes de 22 cégeps sont toujours privés de cours en raison d'un boycott qui perdure depuis plus de cinq semaines dans de nombreux établissements, la Fédération des cégeps s'inquiète des effets de la prolongation des boycotts de cours à cette étape-ci et lance un appel pour sauver la session.
« Le débat sur la hausse des droits de scolarité à l'université est dans une impasse. Le gouvernement et les étudiants n'ont pas trouvé de terrain d'entente — ce que nous déplorons. Pendant ce temps, les jours de cours perdus s'accumulent et il devient de plus en plus difficile pour les cégeps d'envisager une reprise des cours dans des conditions satisfaisantes, selon un calendrier réaliste », a affirmé M. Jean Beauchesne, président-directeur général de la Fédération des cégeps.
Devant cette situation, et compte tenu de l'absence de solutions à court terme, la Fédération demande aux étudiants de revenir en classe. « Nous ne voulons pas statuer sur le débat, nous voulons sauver la session. Et il est grand temps que les cours reprennent », a poursuivi M. Beauchesne.
Avec le temps qui passe, la marge de manœuvre des cégeps pour réaménager la session s'amoindrit. Dans plusieurs établissements, la limite est déjà atteinte ou le sera bientôt. Cette limite est non seulement d'ordre logistique mais aussi d'ordre pédagogique. En effet, il y a des limites à ce qu'il est possible d'offrir comme formation et d'intégrer comme apprentissages dans un temps restreint, à un rythme accéléré. Or les cégeps se préoccupent au premier chef de la qualité de la formation qu'ils offrent à la population étudiante.
« Comme éducateurs, il est de notre responsabilité de permettre aux étudiants de ne pas perdre leur session et de ne pas décrocher. Il nous incombe également de fournir aux finissants les moyens d'obtenir leur diplôme afin qu'ils puissent poursuivre leurs études à l'université ou intégrer le marché du travail », a indiqué M. Beauchesne.
Dans les prochains jours, les cégeps établiront chacun un scénario de reprise des cours selon leurs réalités et leur culture. Les directions générales de collège qui accompagnaient le président-directeur général de la Fédération ont d'ailleurs présenté ce matin leurs propres scénarios. Il s'agit de M. Paul-Émile Bourque, directeur général du Cégep de Saint-Laurent, de Mme Monique Laurin, directrice générale du Collège Lionel-Groulx, de M. Réginald Lavertu, directeur général par intérim du Collège de Maisonneuve, de M. Louis Lefebvre, directeur général du Cégep de Saint-Félicien, et de M. Hervé Pilon, directeur général du Cégep André-Laurendeau.
La Fédération des cégeps est le regroupement volontaire des 48 collèges publics du Québec. Elle a été créée en 1969 dans le but de promouvoir le développement de la formation collégiale et des cégeps. Elle agit comme porte-parole officiel et lieu de concertation des cégeps, à qui elle offre des services en matière de pédagogie, d'affaires étudiantes, de formation continue, de financement, de ressources humaines, d'évaluation de la scolarité, d'affaires juridiques, de négociation et de relations du travail. La Fédération des cégeps représente les collèges pour la négociation des conventions collectives. www.fedecegeps.qc.ca
Source : Caroline Tessier, directrice des communications, 514 381-8631, poste 2337; cellulaire : 514 239-2088
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