La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) dénonce une résolution adoptée par la MRC de Témiscamingue
MONTRÉAL, le 18 oct. 2018 /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) en Abitibi-Témiscamingue dénonce avec vigueur une résolution adoptée mercredi soir, lors du conseil des maires de la MRC de Témiscamingue.
Cette résolution stipule que les journalistes et les citoyens n'auront désormais plus le droit d'enregistrer les séances de la MRC. Étant donné qu'un règlement interdit déjà de filmer ces séances qui, rappelle la FPJQ, sont publiques, la Fédération considère que la MRC de Témiscamingue est devenue un des pouvoirs publics les plus opaques de la province.
La MRC va désormais enregistrer elle-même les séances et remettre ces documents (audio seulement) aux médias qui en feront la demande.
Or, pour bien faire leur travail et bien informer le public, les journalistes et autres représentants d'entreprises de presse reconnues doivent pouvoir filmer et enregistrer ces séances eux-mêmes ; cet exercice de collecte de l'information est une partie essentielle à la production de reportages qui serviront à informer le public. Empêcher les journalistes de faire ce travail revient à brimer la liberté de presse et le droit du public à l'information.
« La FPJQ estime que ce geste de la MRC va à l'encontre des exigences de transparence et d'ouverture nécessaire dans une société démocratique, affirme le président de la FPJQ, Stéphane Giroux. Par son geste, la MRC restreint le droit de ses citoyens à l'information. »
De plus, le fait de devoir demander ces enregistrements aux autorités rend les médias dépendants de leur bon vouloir et peut occasionner des délais déraisonnables dans les cas, aisément prévisibles, où ces autorités n'auraient pas le temps de produire rapidement ces documents.
« La FPJQ considère qu'avec cette résolution, la MRC de Témiscamingue ne fait que donner l'illusion d'un meilleur accès à l'information », affirme présidente de la FPJQ - Abitibi-Témiscamingue, Émélie Rivard-Boudreau.
La FPJQ demande donc au gouvernement nouvellement élu à l'Assemblée nationale de presser la MRC de Témiscamingue d'être complètement transparente et de respecter la liberté de presse, qui est, rappelle-t-elle, un droit fondamental dans notre système démocratique.
La Fédération appuie sa demande sur des recommandations qui ont été faites par le ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire (MAMOT) à des conseils municipaux qui ont tenté de bloquer l'accès des médias dans le passé.
https://www.facebook.com/FPJQAT/
SOURCE Fédération professionnelle des journalistes du Québec
Stéphane Giroux, Président de la FPJQ, 514-522-6142; Émélie Rivard-Boudreau, Présidente de la FPJQ - Abitibi-Témiscamingue, 819 824-3267
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