La FEEP dénonce les compressions en éducation préscolaire, primaire et secondaire - En sabrant dans le budget des écoles, c'est toute la société québécoise qu'on pénalise
MONTRÉAL, le 7 mai 2012 /CNW Telbec/ - Réunis en assemblée générale à Québec jeudi et vendredi derniers, les membres de la Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP) ont dénoncé les compressions budgétaires du gouvernement pour les élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, qui touchent les écoles publiques et les écoles privées subventionnées.
Rappelons que les écoles privées subventionnées sont des organismes à but non lucratif (OBNL) autonomes qui relèvent directement du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport et qui appliquent le programme de formation de l'école québécoise. Tout comme les CPE, leur financement est mixte : il vient en partie de l'État et en partie de contributions parentales dont le montant est réglementé par l'État. Elles n'ont pas accès à l'argent des taxes scolaires. Les subventions du gouvernement représentent environ la moitié de leur budget annuel.
Les membres ont aussi dénoncé les retards dans la divulgation des règles budgétaires qui rend plus difficile la planification pour la prochaine année scolaire.
«Si le gouvernement du Québec souhaite continuer à offrir un des meilleurs systèmes d'éducation au monde, comme en témoigne les performances des jeunes Québécois aux tests de PISA, et s'il veut réellement qu'il y ait plus de jeunes qui complètent leur secondaire, il doit investir en conséquence, a déclaré Jean-Marc St-Jacques, président de la Fédération et directeur général du Collège Bourget. D'un côté, le gouvernement nous demande d'en faire plus pour les élèves en difficulté et d'investir dans de nouvelles initiatives comme l'anglais intensif en 6e année, et de l'autre, il réduit continuellement sa contribution depuis deux ans. À force de faire plus avec moins, le personnel va finir par s'essouffler. »
Les compressions budgétaires représentent notamment un casse-tête pour le soutien aux élèves en difficulté. La plupart des écoles subventionnées, contrairement aux écoles publiques, ne reçoivent pas de subvention pour financer les services de spécialistes (orthopédagogues, psychologues scolaires, aide aux devoirs, etc.). Afin de financer ces services, plusieurs écoles ont mis sur pied des fondations ou encore organisent des activités de financement. Si les revenus ainsi générés doivent servir à éponger le manque à gagner causé par les compressions budgétaires, il devient alors plus difficile pour ces établissements d'offrir des services adéquats à ces élèves.
« Cinquante ans après la Commission Parent, les établissements de notre Fédération s'interrogent sur la direction que devrait prendre notre système d'éducation pour bien répondre aux besoins des enfants et de la société québécoise du 21e siècle, ajoute M. St-Jacques. Nous nous préoccupons de l'impact de ces coupures sur la qualité du système éducatif. En sabrant dans le budget des écoles, c'est toute la société québécoise qu'on pénalise. »
À propos de la Fédération des établissements d'enseignement privés
La Fédération des établissements d'enseignement privés est une organisation à but non lucratif qui regroupe 189 établissements autonomes fréquentés par près de 110 000 élèves répartis sur le territoire québécois. Les membres de la Fédération offrent des services aux élèves du préscolaire, primaire et secondaire dans les secteurs de l'adaptation scolaire, de la formation générale et professionnelle.
Geneviève Beauvais
Directrice des communications
Fédération des établissements d'enseignement privés
Tél.: 514 381-8891 poste 238
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