La FEUQ commente la fin de la session parlementaire à Québec : Un avenir
sombre se dessine pour la relève du Québec
MONTRÉAL, le 10 déc. /CNW Telbec/ - C'est un sombre tableau de l'avenir du Québec qu'a brossé la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) de la présente session parlementaire. « Nous avons assisté à la mise en place de politiques qui vont faire reculer le Québec de 45 ans. Ces politiques régressives évacuent la mobilité sociale et la solidarité sociale qui ont fait du Québec une société juste et équitable, où tous peuvent percer en fonction de leur talent », a commenté Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.
Rencontre des partenaires de l'éducation
La Rencontre des partenaires de l'Éducation qui s'est tenue le 6 décembre dernier a démontré une fois de plus que ce gouvernement n'était pas à l'écoute des étudiants et des groupes de la société civile. Dès le début de la rencontre, le ministre des Finances, Raymond Bachand, a décrété que la hausse des frais de scolarité devait non seulement se poursuivre, mais s'accélérer. Il a même ajouté que les étudiants ne faisaient pas leur part dans la société. « On nous avait dit que tous les scénarios seraient sur la table. C'était un mensonge. Devant l'arrogance du gouvernement Charest, nous n'avons eu d'autre choix que de quitter cette rencontre avec l'ensemble des représentants de la société civile et de la communauté universitaire », a rappelé M. Savoie.
MBA à l'Université McGill
Un autre dossier qui a ressurgi au début de la session, les frais de scolarité démesurés qui sont exigés des étudiants qui suivent le programme régulier du MBA (Master in Business Administration) de l'Université McGill. Ces frais sont fixés à près de 30 000 $ par année, soit 10 fois plus que ce qui est permis par le gouvernement. Annoncé il y a près d'un an, le gouvernement n'a toujours rien fait pour rappeler McGill à l'ordre. « Par son inaction, le gouvernement Charest cautionne la différenciation des frais de scolarité selon le programme d'études. Cela est une attaque directe à la classe moyenne et aux milieux moins favorisés qui ne pourront avoir accès à ces programmes essentiels. Pour ce programme, ce n'est pas la matière grise qui est le facteur d'accès, mais la taille du portefeuille », a indiqué le président de la FEUQ.
Programme canadien de bourses aux étudiants
Troisième dossier où le gouvernement a fait preuve d'une flagrante malhonnêteté intellectuelle, le transfert des sommes du Programme canadien de bourses aux étudiants (PCBE) vers le programme québécois d'Aide financière aux études (AFE). Une demande en vertu de la Loi d'accès à l'information a confirmé que 30 millions $ d'argent frais étaient transférés au gouvernement du Québec pour l'année 2009-2010. Les prévisions fédérales pour cette année (2010-2011) parlent de près de 120 millions. « À ce jour, les étudiants du Québec n'ont pas vu encore la couleur de ces bourses. Si le gouvernement Charest avait à cœur les étudiants, il y aurait longtemps que l'AFE aurait été dûment bonifiée », a constaté Louis-Philippe Savoie.
Ce qui s'en vient
La session d'hiver s'annonce bien remplie pour la FEUQ. En tout premier lieu, elle va continuer de travailler les partenaires de l'Alliance sociale afin que le prochain budget du Québec prenne en compte les volontés de la société civile et que les mesures régressives du dernier budget soient abandonnées. Ce travail se fera afin de préserver les acquis sociaux qui ont fait du Québec une société juste et équitable.
Elle portera aussi une attention particulière au projet de loi 130 qui abolit plusieurs organismes gouvernementaux et qui fusionne les fonds subventionnaires de recherche. « Pour un gouvernement qui se prétend préoccupé par l'équité intergénérationnelle et l'avenir du Québec, l'abolition du Conseil permanent de la Jeunesse envoie un message des plus contradictoire. Pour la fusion des fonds subventionnaires de recherche, il semble plutôt que ce soit l'improvisation qui oriente le gouvernement dans ses actions. Cela n'a rien de rassurant », a poursuivi M. Savoie
Finalement, la question des frais de scolarité sera au centre des préoccupations de la Fédération. Devant l'entêtement du gouvernement Charest, elle devra prendre les moyens qui s'imposent pour se faire entendre et ainsi préserver l'accessibilité financière aux études. « Nous ne laisserons pas le gouvernement Charest endetter la relève québécoise et ainsi entraver la prospérité du Québec. Car, et ce gouvernement semble l'avoir oublié, c'est cette génération qui aura à affronter les défis de demain et qui permettra à la société québécoise de demeurer un endroit où il fait bon vivre ! », a conclu le président de la FEUQ.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380, [email protected]
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