La FEUQ corrige l'IEDM: Les hausses de frais de scolarité ont un impact sur
l'accessibilité
MONTRÉAL, le 16 juin /CNW Telbec/ - Ce matin, l'Institut économique de Montréal (IEDM) faisait connaître une énième note d'information sur les frais de scolarité universitaires. "À la lecture du document, nos craintes ont été confirmées. L'IEDM met de l'avant une idée dépassée : dérèglementer les frais de scolarité et faire exploser l'endettement étudiant", a constaté d'emblée Louis-Philippe Savoie, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). "L'idée de "génie" de l'IEDM n'est rien d'autre qu'une taxe déguisée pour la classe moyenne et la relève québécoise !"
L'IEDM omet des statistiques importantes sur le niveau d'endettement des étudiants. En effet, dans le reste du Canada, où les frais de scolarité sont beaucoup plus élevés qu'au Québec, la proportion des jeunes ayant un endettement supérieur à 25 000 $ est passée de 17 à 27 % entre 1999 et 2009. "L'expérience prouve que la déréglementation n'est pas la solution. À preuve, à l'Université de Guelph, on a assisté à une baisse de 40 % de la participation des étudiants issus de milieux pauvres à la suite de la dérèglementation. Quant à l'Université Western Ontario, la proportion d'étudiants en médecine dont le revenu de leurs parents était inférieur à 60 000 $ est passée de 35,6 % en 1997 à 14,9 % en 2000", a précisé M. Savoie.
De plus, la hausse des frais de scolarité n'améliore pas nécessairement la situation financière des universités. L'exemple de l'Université de Toronto est probant. Les frais de scolarité y sont déréglementés et oscillent entre 5 000 et 30 000 $ selon les programmes d'études et pourtant, son déficit cumulé est de plus de 500 millions de dollars, soit plus que l'ensemble des déficits cumulés des universités québécoises. "Le problème avec l'IEDM, c'est qu'il pense régler un problème complexe en proposant des solutions simplistes. La dette des universités québécoises a doublé en cinq ans malgré une hausse annuelle des frais de scolarité au triple de l'inflation depuis 2007. Hausser massivement les frais de scolarité n'empêchera pas les dérives actuelles du système universitaire québécois, en plus d'endetter une génération complète !", a conclu Louis-Philippe Savoie.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 14 associations membres et forte de plus de 115 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements: Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau: (514) 396-3380, cell.: (514) 609-3380
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