La FEUQ rappelle que l'entêtement du gouvernement coûte 104 000 $ de l'heure
MONTRÉAL, le 10 avril 2012 /CNW Telbec/ - Alors que la 8e semaine de grève commence, la Fédération étudiante du Québec (FEUQ) tient à rappeler au gouvernement Charest que son entêtement sur la hausse des frais de scolarité coûte à la société 104 000 dollars de l'heure. Depuis jeudi, c'est près de 10 millions de plus qui se sont rajoutés à la facture parce que Jean Charest refuse de s'asseoir avec les représentants étudiants. « 104 000 dollars de l'heure, c'est ce que coûte aux Québécois l'irresponsabilité du gouvernement ! Depuis le 15 mars, c'est à plus de 60 millions de dollars que s'élève la facture de la grève, et ce, sans compter les couts supplémentaires que doivent assumer les forces de l'ordre. On se souviendra que M. Charest avait dit qu'il n'avait même pas une heure à prendre avec les étudiants. Cette heure a coûté 104 000$ au gouvernement. L'entêtement de Jean Charest coûte beaucoup plus cher que le gel des frais de scolarité ! », remarque Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Dans une note rendue publique la semaine dernière, la Fédération a calculé ce que devraient débourser les administrations des cégeps et des universités pour remplir leurs obligations. Si le calcul est plus simple pour les montants des cégeps, 15 458 150 $ par semaine pour défrayer les salaires des professeurs, les choses se corsent dans le cas des universités. Les professeurs d'université, contrairement à leurs collègues collégiaux, sont payés à l'année et non au nombre de jours d'enseignement dispensés, ce qui n'entraîne pas de nouvelles dépenses supplémentaires. Par contre, les chargés de cours, eux, ont un engagement contractuel. La facture pour les universités s'établissait donc à 2 513 775 $ par semaine. « Si l'on rajoute les frais dus au déploiement des forces de l'ordre dans les diverses manifestations, la grève aura déjà coûté au bas mot 100 millions de dollars au gouvernement Charest qui refuse toujours de considérer les arguments légitimes des étudiants. Et le premier ministre, ministre de la Jeunesse, va se pavaner au Brésil alors qu'il a la plus importante grève étudiante de l'histoire du Québec sur les bras. Quel mauvais sens des priorités ! », déplore Mme Desjardins.
En terminant, la FEUQ continuera de dénoncer les agissements du gouvernement qui tentent toujours de refiler la facture de son incompétence aux familles à faibles et à moyens revenus. La dernière annonce des ministres Beauchamp et Bachand allait directement dans ce sens, proposant de tripler l'endettement aux études de la classe moyenne. « Cette proposition dénote tout l'amateurisme dont ce gouvernement est capable. La proposition de remboursement ne tient même pas compte des évaluations du dernier plan de financement des universités. Ce gouvernement n'a plus les deux mains sur le volant, il est complètement dans le champ ! », conclut la présidente de la FEUQ.
La note d'information est disponible au www.1625canepassepas.ca/argumentaire/ et sur le site de la FEUQ au www.feuq.qc.ca
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380 [email protected] Twitter : @matleblanc77
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