La FMOQ dévoile les résultats de sa consultation sur l'euthanasie
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Fédération des médecins omnipraticiens du Québec - FMOQ29 oct, 2009, 10:28 ET
MONTRÉAL, le 29 oct. /CNW Telbec/ - Comme le Collège des médecins doit prendre position prochainement, à la suite d'un long processus de réflexion, sur la question de l'euthanasie, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec (FMOQ) a jugé opportun de consulter ses membres sur le sujet. La FMOQ trouvait important de prendre le pouls des médecins de famille sur cet enjeu d'actualité car ce sont bien souvent ces derniers qui accompagnent leurs concitoyens en fin de vie.
Cette consultation, effectuée directement auprès de ses membres, s'est faite par Internet et par la poste du 9 au 28 octobre 2009. En tout, 1086 médecins ont répondu à l'ensemble du questionnaire. À noter que les questions portaient uniquement sur l'euthanasie et les soins appropriés à prodiguer en fin de vie et non pas sur le suicide assisté. Les principaux faits saillants de cette consultation sont les suivants :
Plus d'un répondant sur deux (52,7 %) est d'accord pour affirmer que l'euthanasie, sous diverses formes et de manière indirecte, est actuellement pratiquée au Québec. Près de trois répondants sur quatre (74,1 %) souhaitent l'adoption de nouvelles balises réglementaires et législatives permettant le recours à l'euthanasie. Les répondants affirment dans une proportion de 71,3 % qu'ils seraient prêts à avoir recours à l'euthanasie dans leur pratique médicale si de nouvelles balises réglementaires et législatives le permettaient. Une proportion de 87,3 % des répondants jugent que la décision d'avoir recours à l'euthanasie devrait toujours se prendre dans un cadre clairement défini, en tenant compte notamment de la volonté clairement exprimée du patient (ou des proches en cas d'incapacité du malade), du médecin traitant et d'un tiers (autre médecin). Enfin, une très forte majorité d'omnipraticiens ayant complété le questionnaire (88,5 %) estiment que de nouvelles balises réglementaires et législatives devraient être adoptées afin de clarifier la notion de soins appropriés à offrir aux patients en début de vie, tout au long de la vie et en fin de vie.
"Les résultats obtenus ne me surprennent pas beaucoup. Les médecins omnipraticiens étant la plupart du temps ceux qui soignent et accompagnent les patients dont la mort est imminente, entre autres en soins palliatifs, l'euthanasie est donc forcément pour eux un enjeu déontologique et éthique important. Pour beaucoup de médecins généralistes, cette question fait carrément partie de leur quotidien. Il est donc logique qu'un nombre important d'omnipraticiens croient fermement qu'il est temps de revoir les balises réglementaires et juridiques qui définissent le cadre clinique de leur pratique médicale par rapport à l'euthanasie et aux soins appropriés devant être offerts à leurs patients en fin de vie", affirmé le Dr
"De cette consultation, je retiens surtout que les médecins omnipraticiens souhaitent que le cadre clinique qui balise l'euthanasie soit revu et véritablement défini de manière à correspondre davantage aux réalités scientifiques et aux valeurs d'aujourd'hui. Ce débat de société est devenu incontournable. Il est temps que ce sujet tabou ne le soit plus, justement. Cette question concerne les médecins, il est vrai, mais également l'ensemble de la société. Il est donc temps qu'un véritable débat de société ait lieu au Québec et au
Syndicat professionnel représentant l'ensemble des médecins omnipraticiens du Québec, la FMOQ compte plus de 8000 membres. Sa mission consiste à veiller aux intérêts professionnels et scientifiques de ses membres. Pour plus de renseignements sur la FMOQ, consultez son site Internet au www.fmoq.org
Renseignements: Jean-Pierre Dion, directeur des communications, [email protected]; Marie Ruel, conseillère aux communications, [email protected], (514) 878-1911 ou 1-800-361-8499, cellulaire: (514) 214-4941; Source: Fédération des médecins omnipraticiens du Québec
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