La Fondation des maladies du cœur reconnaît qu'il n'existe pas de
solution universelle en matière de réanimation - Des changements aux
nouvelles Lignes directrices 2010 en matière de RCR et de SUC permettent de
sauver une vie plus facilement
Une enquête de la Fondation des maladies du cœur du Canada dévoile qu'à peine 40 % des Canadiens et des Canadiennes formés en RCR tenteraient de réanimer une personne en arrêt cardiaque
OTTAWA, le 18 oct. /CNW/ - Les nouvelles lignes directrices en matière de soins d'urgence simplifient l'application de la réanimation cardiorespiratoire (RCR) et soulignent la nécessité d'une RCR de qualité en faisant disparaître certains obstacles à l'administration de la RCR. La Fondation des maladies du cœur du Canada, co-auteure des Lignes directrices 2010 en matière de Réanimation cardiorespiratoire (RCR) et de Soins d'urgence cardiaque (SUC), publie aujourd'hui les nouvelles lignes directrices.
Les lignes directrices révisées de réanimation décrivent un processus de soins basé sur les habiletés des secouristes, la situation et les ressources disponibles pour répondre. "Auparavant, nous nous limitions en imposant la même approche de réanimation à tous les types de victimes, tous les types de milieu et tous les types de secouristes, dit Dr Farhan Bhanji, membre du Comité consultatif sur la réanimation de la Fondation des maladies du cœur du Canada et un des spécialistes coauteurs des lignes directrices 2010. Nous reconnaissons désormais qu'il n'existe pas de solution universelle en matière de RCR."
Les nouvelles lignes directrices mettent l'accent sur la reconnaissance rapide et pressent les gens à téléphoner au 9-1-1 ou au numéro d'urgence local s'ils sont témoins d'une personne qui s'effondre et ne réagit pas et de ne pas attendre d'avoir observé, écouté et senti si le cœur de la personne bat ou si cette dernière respire. Les lignes directrices recommandent également aux témoins qui effectuent la RCR, au lieu de tenter de se rappeler combien de compressions et combien d'insufflations sont à effectuer, de simplement "pousser fort et vite".
"Plusieurs personnes hésitent à effectuer la RCR parce qu'elles ont peur de causer du tort ou de faire mal à la victime, selon Dr Farhan Bhanji. Nous voulons qu'il soit clair que la technique est moins importante que d'effectuer des compressions rapides et fermes."
"Pensez au succès des années 1970 "Stayin' Alive" des Bee Gees et vous aurez une idée du rythme auquel les compressions doivent être effectuées."
Les Lignes directrices 2010 en matière de RCR et de SUC précisent aussi que pour faire circuler efficacement une plus grande quantité de sang chez la victime, les compressions doivent être assez vigoureuses. "Pensez à déplacer la base de vos mains de haut en bas environ 5 cm (2 po) à l'intérieur de la cage thoracique, soit la longueur de votre petit doigt, dit Dr Bhanji. Nous voulons que les gens sachent qu'ils peuvent faire quelque chose, même si ce n'est que par ces simples gestes. Par exemple, appeler immédiatement le 9-1-1, est d'une importance cruciale."
Les lignes directrices sont révisées à tous les cinq ans et mises à jour uniquement quand les données scientifiques indiquent clairement que des changements pourraient améliorer les taux de survie. Les Lignes directrices 2010 en matière de RCR et de SUC sont fondées sur l'apport de 356 spécialistes de la réanimation en provenance de 29 pays, des représentants de la Fondation des maladies du cœur du Canada au sein du International Liaison Committee on Resuscitation (ILCOR) et des représentants de l'American Heart Association et des conseils de réanimation d'autres pays. Des centaines d'études de résultats scientifiques ont été examinées rigoureusement afin de mettre à jour certains points essentiels des lignes directrices.
Le changement le plus important pour les dispensateurs de soins et le personnel des services préhospitaliers d'urgence implique la modification de la séquence suivant laquelle les habiletés de RCR sont utilisées : la première étape devrait être les compressions thoraciques, suivie de la vérification des voies aériennes et finalement de la respiration artificielle. C'est un changement important par rapport aux lignes directrices précédentes qui recommandaient les compressions en troisième lieu, après la vérification des voies aériennes et la respiration artificielle. Ce nouvel ordre raccourcit le délai précédant la première compression, un facteur important dans la réduction des dommages au cerveau et au cœur après un arrêt cardiaque.
"Nous reconnaissons le fait que les compressions sont l'élément fondamental de la manœuvre. D'autres éléments sont importants, mais pas autant que les compressions. C'est pourquoi nous avons modifié la séquence", dit Dr Bhanji.
"Ces changements aideront à éliminer certains obstacles qui empêchent les gens d'effectuer la RCR en cas d'urgence cardiaque", dit Linda Piazza, directrice des politiques de santé et de la recherche à la Fondation des maladies du cœur du Canada.
"Plusieurs Canadiens et Canadiennes désirent porter secours en présence de ce type de situation, surtout en raison du fait que quatre arrêts cardiaques sur cinq surviennent à la maison ou dans les lieux publics, signale Mme Piazza. Les changements annoncés aujourd'hui rendent la RCR plus facile à apprendre et à effectuer. Nous croyons que les Canadiens et les Canadiennes seront plus portés à s'impliquer et à réagir en cas d'urgence cardiaque."
À peine 40 % des Canadiens et des Canadiennes formés en RCR tenteraient de réanimer une victime d'arrêt cardiaque
Présentement, la plupart des victimes d'arrêt cardiaque extrahospitalier ne reçoivent aucune manœuvre de RCR de la part de témoins. Afin de savoir quels obstacles empêchent les gens de procéder à la RCR, la Fondation des maladies du cœur a récemment interrogé des Canadiens et des Canadiennes au sujet de leur volonté d'intervenir. Cette enquête nationale a dévoilé que bien que 62 % des Canadiens et des Canadiennes disent avoir suivi un cours de RCR, près des trois quarts signalent que ce cours date de plus d'un an. Et quand on leur demande ce qu'ils feraient en présence d'une personne en proie à un arrêt cardiaque, à peine 40 % disent qu'ils tenteraient de réanimer la victime.
Qu'est-ce qui vous fait hésiter?
Les obstacles qui influencent l'utilisation de la formation en RCR lors de la tentative de réanimation d'une personne en proie à un arrêt cardiaque sont les suivants :
------------------------------------------------------------------------- Rien ne m'empêcherait de tenter de réanimer cette personne 40 % ------------------------------------------------------------------------- Manque de confiance dans mes habiletés et ma formation 15 % ------------------------------------------------------------------------- Préfère attendre l'arrivée de personnes qualifiées 8 % ------------------------------------------------------------------------- Risques pour la sécurité/environnement dangereux/sécurité personnelle 7 % ------------------------------------------------------------------------- Peur de contracter une maladie ou quelque chose de la victime 7 % ------------------------------------------------------------------------- Une autre personne pourrait déjà être en train d'effectuer la RCR 6 % ------------------------------------------------------------------------- Peur des conséquences et des poursuites judiciaires 5 % ------------------------------------------------------------------------- Peur de l'échec ou de ne pas réussir à sauver la personne 3 % ------------------------------------------------------------------------- Danger de blessure pour la personne ou la victime 3 % ------------------------------------------------------------------------- Note : Ces réponses sont celles du sous-échantillon de répondants ayant suivi une formation en RCR Source : Environics National Omnibus Poll, du 2 au 10 septembre 2010, objet : la Réanimation cardiorespiratoire (RCR) de la FMCC
Dans l'ensemble, les chances de survie à un arrêt cardiaque sont presque quatre fois meilleures quand une personne effectue la RCR immédiatement. Quand la RCR est combinée à la défibrillation externe automatisée (DEA), les taux de survie grimpent à 50 % et même plus, selon la Fondation des maladies du cœur. Sans la RCR et la défibrillation, moins de cinq pour cent (5 %) des victimes d'arrêt cardiaque hors du milieu hospitalier y survivent.
"Bien que parmi les obstacles mentionnés, on retrouve le manque de confiance en soi, la peur de l'échec et la possibilité de blesser la victime, en réalité vous ne pouvez pas aider si vous ne faites rien. Certes, vous ne blesserez pas la victime si elle ne survit pas, ce qui sera probablement le cas sans la RCR.", dit Dr Bhanji.
La Fondation recommande à tous les Canadiens et à toutes les Canadiennes d'apprendre à effectuer la RCR afin de pouvoir sauver des vies et de réviser ces habiletés souvent. Apprendre et réviser les habiletés de RCR est maintenant beaucoup plus facile grâce à une trousse personnelle sur vidéo appelée RCR En tout temps(MC) Famille et amis(MC). Cette trousse enseigne les rudiments de la RCR en aussi peu que 22 minutes. Les gens peuvent les réviser à leur guise et les partager avec les membres de leur famille afin que ces habiletés demeurent bien fraîches au cas où elles seraient nécessaires.
Les lignes directrices 2010 sont disponibles sur le site www.fmcoeur.ca/lignesdirectricesRCR
Les dispensateurs de soins de réanimation et des soins de la santé seront formés à l'aide des nouvelles lignes directrices dans le cadre d'une série de sessions dispensées au cours des prochains mois.
La Fondation des maladies du cœur du Canada (www.fmcoeur.ca) est un chef de file international en matière de développement scientifique de RCR et de SUC ainsi qu'un des principaux bailleurs de fonds de la recherche sur les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) au Canada. Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et la réduction de leur impact, en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, à la promotion de modes de vie sains et à la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Un rouleau B est disponible sur CNW aux coordonnées suivantes :
Coordonnées de la diffusion par satellite : HEURE DE TRANSMISSION : 11 h 00 - 11 h 30 HE DATE DE TRANSMISSION : le 18 octobre, 2010 COORDONNÉES : Galaxy 19 07C Fréquence descendante 3840.0 verticale Lien de prévisualisation et de téléchargement de la vidéo sur le WEB : http://cnw.pathfireondemand.com/viewpackage.action?packageid=396 HEURE D'AFFICHAGE : 00 h 30 Heure de l'Est DATE D'AFFICHAGE : le 18 octobre
Il est possible de visionner toutes les vidéos en cliquant sur le lien. Les journalistes accrédités peuvent télécharger les vidéos de qualité professionnelle qui sont diffusées. Ils doivent s'adresser à [email protected] pour y avoir accès. Pour obtenir de l'information technique PENDANT la diffusion par satellite ou pour obtenir de l'aide concernant le service Diffusion sur demande, veuillez communiquer avec CNW à [email protected] ou en composant le 416-863-2115.
Renseignements: Eileen Melnick McCarthy, Fondation des maladies du cœur du Canada, Tél.: 613-569-4361, poste 318, [email protected]
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