L'écoanxiété est un phénomène naturel et légitime, non une maladie devant être traitée avec des médicaments
MONTRÉAL, le 1er nov. 2023 /CNW/ - La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais lance deux guides servant à transformer l'écoanxiété en écoaction chez les enfants et les adolescents, soit Parler du climat aux enfants et Parler du climat aux adolescents. Ces outils pédagogiques ont été élaborés par la Dre Laelia Benoit, pédopsychiatre et chercheuse à l'Université Yale, afin d'aider les parents et les enseignants à aborder le sujet des changements climatiques avec les enfants et les adolescents. Ces ressources offrent des moyens concrets pour permettre aux jeunes d'apprendre et comprendre les enjeux liés à la crise climatique, d'accepter les émotions liées à cette crise pour mieux les réguler, d'agir pour le climat, de découvrir la force du collectif et de traverser les émotions liées au climat pour ainsi transformer une possible anxiété en action climatique porteuse d'espoir.
Les enfants et adolescents qui s'inquiètent du dérèglement climatique sont de plus en plus nombreux à travers le monde. Les professionnels de la santé mentale des adolescents s'accordent à dire que le deuil écologique (sentiments de colère, de culpabilité, de peur, de honte, d'anxiété, d'impuissance et de désespoir), aussi appelé « éco-anxiété », est une réponse naturelle et légitime à la perte écologique. Plutôt que considérer ces émotions comme des difficultés qu'il faudrait éviter aux adolescents, nous pouvons les voir comme des réactions émotionnelles saines, en empathie directe avec notre planète et l'environnement dans lequel nous vivons.
Toutefois, la gestion de ces sentiments forts, soit les « éco-émotions », représente un défi important. Si le sentiment de ne pas pouvoir agir pour le climat augmente l'écoanxiété, il a été démontré que les actions climatiques collectives permettent de réduire cette écoanxiété ; elles seraient donc un facteur protecteur pour la santé mentale en période de crise climatique. Les outils offerts au sein des deux guides seront utiles pour aborder le sujet du climat avec les enfants et les adolescents afin qu'ils puissent accueillir leurs émotions, ce qui les aidera à s'engager dans des actions environnementales tout aussi efficaces pour le climat que bénéfiques pour leur bien-être.
« Il faut comprendre que l'écoanxiété est une problématique bien documentée et en pleine évolution chez les jeunes, qui doivent et devront vivre avec les effets négatifs des changements climatiques, a souligné Jasmin Roy, président de la fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais. Alors que des solutions sont présentement développées pour tenter de minimiser les conséquences transformatrices du dérèglement climatique sur notre environnement et nos milieux de vie, il est normal que les jeunes ressentent des craintes sur le monde dans lequel ils évolueront. Nous devons donc les aider à convertir ces craintes en motivation pour favoriser une meilleure santé mentale par le biais d'actions et d'habitudes positives pour l'environnement. Voilà à quoi serviront ces guides. »
La plupart des adolescents considèrent le dérèglement climatique comme un problème très grave (61 % à 68 %), qui nuira à leur génération (70 % à 82 %), et s'accordent à dire que les activités humaines en sont à l'origine (86 %). De nombreux adolescents ressentent de la peur (57 %), de la colère (52 %) ou de la culpabilité (42 %). Au cours d'une étude menée dans 10 pays auprès de 10 000 jeunes de 15 à 25 ans, la plupart des participants évaluaient négativement la réponse de leur gouvernement au dérèglement climatique et déclaraient davantage un sentiment de trahison que de réconfort à cet égard. Les corrélations indiquent que l'anxiété et la détresse climatiques sont significativement liées à la perception d'une réponse gouvernementale inadéquate face à cette situation et aux sentiments de trahison qui y sont associés.
Bien que majoritairement inquiets du dérèglement climatique, les adolescents sont moins nombreux à passer à l'action. Moins de 50 % d'entre eux ont pris des mesures pour réduire leur propre empreinte carbone. La plupart ne discutent que rarement ou jamais du climat avec leur famille (54 %) et leurs amis (61 %), et seuls 14 % estiment avoir appris « beaucoup » à l'école sur le dérèglement climatique. Il reste cependant à déterminer le lien entre les inquiétudes ressenties par la majorité des adolescents et le faible taux de participation à des actions climatiques.
Créée en 2010, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais est un organisme de bienfaisance et communautaire dont la mission consiste à créer des milieux positifs et bienveillants en cohérence avec les objectifs (SDG) fixés par les Nations Unies. La Fondation sensibilise, éduque, soutient et contribue à la recherche de solutions durables aux problèmes de violence, de discrimination et d'intimidation dans tous les milieux de vie, qu'ils soient éducatifs, au travail et dans tous les environnements de nos aînés. L'adoption de saines habitudes de vie émotionnelles et relationnelles figure au cœur de son approche qui a pour but de favoriser l'inclusion de tous et de prévenir les problèmes de santé mentale tant au Canada que partout ailleurs dans le monde. Jasmin Roy et Sophie Desmarais, marraine de la Fondation, sont désormais inscrits auprès des Nations Unies comme représentants de la société civile ECOSOC.
Les guides Parler du climat aux enfants et Parler du climat aux adolescents sont disponibles sur le site Web de la fondation : https://fondationjasminroy.com/
SOURCE Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais
Contact médias : Simone Bellay, [email protected], +1 514 951-3789
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