La FPJQ demande aux leaders étudiants de condamner la violence contre les journalistes
MONTRÉAL, le 16 mai 2012 /CNW Telbec/ - Devant la multiplication des incidents où des manifestants attaquent des journalistes, la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) demande aux leaders étudiants de faire cesser cette escalade qui porte atteinte à la liberté de presse.
Ce matin, un journaliste de Cogeco Nouvelles, Philippe Bonneville, qui couvrait la manifestation étudiante à l'intérieur de la Faculté de droit de l'UQAM a été pris à partie. Une minute après avoir pris une photo d'ensemble de la foule, il a été assailli par quatre manifestants et abreuvé d'injures. Deux d'entre eux, portant des masques, ont tenté de s'emparer de son iPhone et de son matériel audio pendant qu'un autre lui arrachait la carte de presse du cou. D'autres manifestants sont alors intervenus pour faire cesser cette agression.
Le journaliste Félix Séguin de TVA s'est fait interdire par la force de suivre les manifestants qui entraient au même endroit. Ils ont menacé de lui «casser la gueule», tenté de s'emparer de sa caméra, enduit sa lentille d'un produit graisseux pour la rendre inutilisable et tenté de débrancher les fils de son équipement. En fin de compte, le journaliste a été empêché de faire son travail et il n'a pas pu faire son reportage avec toute la latitude voulue.
Ces événements sont très graves et indignes de gens se réclamant de la démocratie. La ligne est franchie. L'obstruction au travail journalistique est érigée en système. Le droit fondamental à la liberté de presse est bafoué. La FPJQ presse les leaders étudiants de tout faire pour assurer le respect du travail des journalistes lors des manifestations.
La FPJQ condamne du même souffle l'agression dont le photographe Jacques Nadeau du Devoir a été victime hier de la part d'un policier à cheval qui l'a projeté par terre alors qu'il couvrait une manifestation. Il n'a pas été blessé, mais sa caméra a été endommagée. Par après un autre policier à cheval a tenté d'ordonner aux caméramans de presse de fermer leurs caméras - ce que les manifestants masqués exigent aussi. Mais devant la résistance de journalistes, le policier a laissé tomber.
Source: Brian Myles, président de la FPJQ, 514 262-2860
FPJQ 514 522-6142
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