La FSQ-CSQ dépose ses demandes sectorielles "C'est le temps de régler des
problèmes qui traînent depuis trop longtemps" - Mme Monique Bélanger
présidente
MONTRÉAL, le 28 oct. /CNW Telbec/ - "Les problèmes non réglés qui affectent les conditions de travail du personnel traînent depuis tellement longtemps dans le secteur de la santé et des services sociaux qu'ils risquent de mettre en péril la qualité des soins et des services à la population si on n'apporte pas des solutions. C'est ce que nous comptons faire lors de la prochaine négociation."
La présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Monique Bélanger, résume ainsi l'objectif poursuivi par son organisation syndicale lors de la prochaine négociation qui s'amorce dans le secteur public.
Améliorer les conditions de travail
La FSQ-CSQ a d'ailleurs déposé, ce matin à 10 h, ses demandes sectorielles au bureau du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux, situé sur la rue Berri à Montréal.
"Essentiellement, nos demandes visent à améliorer des conditions de travail qui sont devenues de plus en plus lourdes pour les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes que nous représentons. Nous avons essayé de régler les vrais problèmes lors de la dernière négociation en 2005, mais nous avons fait face à un gouvernement qui n'a rien voulu savoir. Nous espérons que l'attitude patronale sera différente cette fois-ci", commente Mme Bélanger.
Attraction et rétention du personnel
La présidente de la FSQ-CSQ précise que des efforts réels ont été faits par ses membres pour prioriser leurs demandes afin de cibler la négociation sur des points bien précis et faciliter d'autant sa bonne marche.
"Notre priorité est l'attraction et la rétention du personnel. Dans le contexte actuel de pénurie, il est devenu urgent de passer à l'action pour rendre les conditions de travail plus humaines dans le réseau, sinon les choses ne vont aller qu'en s'aggravant. Nous allons donc profiter de la négociation pour demander que l'on revoie l'aménagement du temps de travail et réclamer la mise en place de mesures incitatives permanentes qui seront négociées pour l'ensemble des travailleuses et des travailleurs, et non pas seulement pour certains groupes bien définis, comme l'a fait unilatéralement le gouvernement au cours des dernières années", explique Mme Monique Bélanger.
Des postes à temps complet à créer
Mme Bélanger ajoute que la FSQ-CSQ entend également insister sur l'importance de créer des postes à temps complet pour réduire la précarité.
"À partir du moment où l'on constate qu'il y a pénurie de personnel, ce n'est pas normal que l'on continue de maintenir 60 % des employés dans des postes à temps partiel. Si l'on veut réduire la pénurie, le moyen le plus simple et le plus facile est de commencer par offrir des postes à temps complet, avec des conditions de travail acceptables, aux personnes qui sont déjà dans les établissements et qui n'en attendent pas moins", constate Mme Monique Bélanger.
Deux autres priorités
Deux autres priorités font partie des demandes sectorielles de la FSQ-CSQ comme le précise sa présidente.
"Avec 15 % de nos membres (infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes) qui quittent leur profession dans les cinq premières années, il est évident que des mesures spéciales doivent être prises pour les convaincre de demeurer en poste. À cette fin, nous revendiquons l'adoption de budgets spéciaux pour le soutien clinique, qui viseront à encourager la mise à jour des connaissances de tout le personnel et à soutenir les jeunes dans la profession. De plus, nous demandons une bonification des congés pour obligations familiales de façon à faciliter la conciliation famille-travail, un autre facteur important qui influence la rétention et l'attraction du personnel", déclare Mme Monique Bélanger.
Des incidences sur la qualité des soins et des services
En terminant, la présidente de la FSQ-CSQ se dit convaincue que les améliorations demandées aux conditions de travail auront des incidences directes sur la qualité des soins et des services offerts dans le réseau.
"Le gouvernement ne peut plus fermer les yeux sur les problèmes en pensant qu'ils vont ainsi disparaître comme par magie. Nous nous attendons cette fois-ci à avoir devant nous un employeur qui a le courage de regarder la situation telle qu'elle est et la volonté d'en discuter pour apporter des solutions permanentes dans l'intérêt de tout le monde, nos membres comme la population. Il est également important de rendre ces professions attractives auprès des jeunes", conclut Mme Monique Bélanger.
Profil de la CSQ et de la FSQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 170 000 membres. La CSQ est présente dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications. La FSQ-CSQ représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : CHSLD, CH, CLSC, centres de réadaptation, dispensaires, régies régionales, établissements privés conventionnés et Héma-Québec.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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