La FSSS-CSN s'insurge contre le budget du gouvernement Charest
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Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)31 mars, 2010, 17:13 ET
MONTRÉAL, le 31 mars /CNW Telbec/ - "Après des offres salariales nettement insatisfaisantes et un dépôt patronal comportant plusieurs reculs sur les conditions de travail du personnel du réseau public de la santé et des services sociaux, le gouvernement Charest ajoute l'insulte à l'injure en étendant au personnel administratif sa politique de non-remplacement d'un départ sur deux à la retraite", affirme Josée Marcotte, vice-présidente responsable du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l'administration à la Fédération de la santé et des services sociaux.
Des départs à la retraite qui feront mal
"Cette politique de non-remplacement est excessive et entraînera des effets dévastateurs sur le réseau public alors que le personnel administratif, composé majoritairement de femmes, croule déjà sous les surcharges de travail", explique Josée Marcotte. En ne remplaçant pas une personne sur deux, le niveau de services à la population sera grandement diminué.
La présence du personnel administratif est d'autant plus importante qu'elle constitue une partie de la solution face aux problèmes liés à la pénurie des autres catégories de personnel. Leur soutien et leur présence sont essentiels.
Le démantèlement des services publics
Pour Josée Marcotte, ce budget est une preuve de plus que le gouvernement poursuit le démantèlement des services publics. "Le ministre des Finances, Raymond Bachand, tente de nous convaincre qu'il croit en notre réseau public, mais nous ne sommes pas dupes. L'ensemble des mesures adoptées menace son caractère public, accessible, universel et gratuit. On s'en prend au droit à la santé, une valeur importante partagée par la population québécoise", ajoute-t-elle.
Au moment où le réseau de la santé et des services sociaux montrent de sérieux signes d'épuisement et d'essoufflement, le gouvernement libéral choisit plutôt de déposer un budget qui n'aidera en rien puisque les mesures annoncées fragiliseront davantage ce réseau.
Des reculs majeurs pour les femmes
Depuis quelques années, le gouvernement Charest ne cesse de porter des coups durs au système de santé public. Cela est d'autant inquiétant que les femmes seront les plus touchées par la privatisation du système de santé et la tarification des services de santé parce qu'elles en sont les principales usagères et les principales travailleuses. "Le non-remplacement d'une employée sur deux dans le secteur de l'administration ajoute à la fragilisation des conditions de travail et de vie des femmes", souligne Josée Marcotte.
Rappelons que les femmes représentent plus de 70 % de la main-d'œuvre dans le domaine de la santé et des services sociaux. L'État doit investir dans le système public de santé pour assurer à la fois l'universalité et la gratuité des services, mais également parce qu'il s'agit d'un secteur d'emplois majoritairement féminin. Elles utilisent de façon importante le réseau public parce qu'elles sont souvent responsables de la santé de leurs proches. Le recours au privé et la tarification sont un recul pour l'égalité des femmes.
De plus, alors que les femmes continuent à gagner environ 68 % du salaire des hommes, la FSSS-CSN ne comprend pas le choix du gouvernement d'abolir la Commission sur l'équité salariale et de transférer son mandat à la Commission des droits de la personne et de la jeunesse.
La FSSS-CSN représente plus de 125 000 salarié-es dont 108 000 travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux qui regroupe plus de 300 000 membres dans tous les secteurs d'activité.
Renseignements: François Forget, conseiller à l'information à la FSSS-CSN, (514) 949-1430; Source: Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
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