La FTQ commente le budget de la CAQ - Un effort insuffisant pour aider la population à passer à travers de l'inflation
MONTRÉAL, le 22 mars 2022 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) accueille le budget du ministre des Finances, Éric Girard, avec une grande réserve. S'il faut reconnaitre les investissements en formation professionnelle, en francisation et pour les régions, la centrale ne peut qu'être déçue de l'absence d'un plan crédible pour lutter contre la hausse du coût de la vie pour les Québécois et Québécoises.
« C'est bien beau un crédit d'impôt de 500 $ par personne pour les personnes salariées gagnant 100 000 $ et moins, mais on est loin d'un plan structurant ! C'est insuffisant pour les personnes plus démunies. Ça va payer deux ou trois épiceries, mais une fois dépensé, il ne reste rien. Rien pour contrer la hausse des coûts d'électricité, du logement et de l'alimentation. À quelques mois des élections, on pourrait être tenté de parler de bonbons électoraux. Ce n'est pas un plan de lutte contre l'inflation. Ça manque de vision », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« Pour réellement venir en aide aux personnes plus défavorisées, pourquoi ne pas bonifier les prestations gouvernementales d'aide sociale ou celles du crédit d'impôt pour solidarité? Encore mieux, si la CAQ souhaite réellement sortir les gens de la pauvreté, elle pourrait finalement hausser le salaire minimum à au moins 18 $ l'heure. Ça, c'est structurant, ça aide les femmes et les plus jeunes, dont beaucoup étaient pourtant considérés comme « essentiels » par le gouvernement. Une mesure d'augmentation du salaire minimum leur donnerait plus de 500 $ de plus par mois et non un cadeau à la pièce jusqu'aux prochaines élections », ajoute le président de la FTQ.
En santé et en éducation, c'est à peine un peu plus que les coûts de système. « Encore une fois, c'est décevant et ça ne va surement pas permettre au ministre de la Santé de réaliser sa réforme. Avec ce budget, le ministre Dubé n'a vraiment pas les moyens de ses ambitions, cela ouvre la porte à la privatisation, ce qui nous inquiète grandement. Par ailleurs, au lieu de verser les 3,4 milliards de dollars dans la caisse du Fonds des générations, Québec devrait plutôt investir dans les services publics qui vont aussi profiter aux générations futures », conclut le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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