La FTQ-Construction conclut une entente sur le chantier de la mine Arcelor sur la Côte-Nord - Un succès sur toute la ligne
MONTRÉAL, le 23 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Une fois de plus, la FTQ-Construction demande au gouvernement de réfléchir deux fois avant d'appliquer intégralement la loi 33 qui mettrait en péril des processus efficaces et éprouvés dans le secteur de la construction. L'entente entre l'organisation syndicale et l'entrepreneur Les excavations Marchand & Fils inc. sur le site de la mine Arcelor démontre non seulement le caractère essentiel des négociations directes FTQ-Construction-employeurs, mais également l'incapacité de la Commission de la construction du Québec (CCQ) à régler des problématiques concrètes.
« Voici un exemple bien concret qui démontre les réalités des chantiers de construction sur la Côte-Nord », a déclaré Bertrand Méthot, conseiller régional de la FTQ sur la Côte-Nord. « Suite à une plainte où la CCQ s'est montrée incapable de faire quoi que ce soit, la FTQ-Construction est allée s'asseoir avec l'employeur pour régler le problème - pas d'intimidation, pas de menace, juste du gros bon sens. »
En effet, la FTQ-Construction s'est plainte que l'employeur, Les excavations Marchand & Fils inc. à Fermont, n'embauchait que des travailleurs de l'extérieur sur un chantier de la mine Arcelor, alors que l'article 15.01.2 de la Convention industrielle stipule clairement que la proportion de travailleurs locaux/extérieurs doit être de 80/20. La CCQ ne voulant pas intervenir, se disant même impuissante, les représentants de l'organisation syndicale se sont assis avec l'employeur et en deux jours tout était réglé.
Or, la loi 33 ne permettra pas à la FTQ-Construction, donc aux travailleurs représentés par l'organisation syndicale, de s'asseoir directement avec l'employeur. Dans un monde régi par la loi 33, tous ces travailleurs de la Côte-Nord n'auraient pu être engagés sur ce chantier.
Penser aux travailleurs plutôt que de faire de la politique
La FTQ-Construction a aussi tenu à réagir aux commentaires du ministre Clément Gignac au sujet de l'embauche de main-d'œuvre du Nouveau-Brunswick à la mine Nickel Nunavik : « On ne commencera pas à ériger des barrières comme autour d'un Québec souverain » (réf. : article Journal de Québec du 22 février, p. 9).
« Je trouve déplorable que le ministre Gignac fasse de la politique sur cet enjeu qui touche les emplois dans le Nord du Québec; il devrait plutôt se concentrer sur les deux priorités que son propre gouvernement a identifiées : l'économie et l'emploi », a déclaré Yves Ouellet, directeur général de la FTQ-Construction.
De son côté, le président de la FTQ-Construction, Arnold Guérin, réaffirme l'importance de laisser les syndicats négocier avec les employeurs : « Nous avons ici un excellent exemple de ce qui fonctionne. Nous avons défendu les intérêts des travailleurs de la Côte-Nord en négociant directement avec l'employeur et le résultat est non seulement bon pour nos membres, mais également pour l'employeur, le donneur d'ouvrage et pour l'économie de la région. »
À propos de FTQ-Construction
La FTQ-Construction représente plus de 70 000 travailleurs et travailleuses de la construction. Avec une représentation de près de 44 %, elle est la plus importante organisation syndicale de l'industrie de la construction au Québec. www.ftqconstruction.org
Nous vous invitons à consulter la page Facebook de la FTQ-Construction pour plus de renseignements sur d'autres initiatives régionales.
Jean Laverdière
Tél. : 514 893-7809
Courriel : [email protected]
Partager cet article