La FTQ dénonce la décision de Québec de restreindre l'accès au cours de francisation à temps partiel pour les nouveaux arrivants
« Après cela on va s'étonner du fait que les immigrants se tournent vers l'anglais, franchement Québec devrait avoir honte »
- Daniel Boyer secrétaire général de la FTQ
MONTRÉAL, le 16 avril 2012 /CNW Telbec/ - C'est avec consternation que la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), apprend que le gouvernement du Québec met fin à son programme qui permettait aux nouveaux arrivants de suivre dès leur arrivée un cours de francisation à temps partiel. « Par ce geste précis, Québec pousse les nouveaux arrivants vers l'anglais. Déjà, nous savons que chaque année, des milliers de personnes échappent à l'offre de francisation du gouvernement, qu'elle soit à temps partiel ou à temps complet. La préoccupation première pour la majorité des personnes immigrantes consiste à se chercher un emploi dès leur arrivée. Les cours à temps partiel offraient la possibilité de concilier travail-étude-famille, mettre fin à ce programme est incompréhensible », a déclaré le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer.
Il serait beaucoup plus utile et enrichissant pour la société québécoise d'accommoder les nouveaux arrivants dès leur arrivée au lieu d'attendre qu'ils intègrent le marché du travail et de tenter des années plus tard, par divers programmes souvent fort coûteux, de les rejoindre pour un appel à la francisation. « C'est une décision qui incite les personnes immigrantes à démissionner de leur démarche de francisation et à se tourner vers l'apprentissage de l'anglais sur le tas. Cela va à l'encontre des principes d'une intégration réussie » a ajouté Daniel Boyer.
« Il faudra bien qu'un jour le gouvernement comprenne que franciser les milieux de travail particulièrement dans les petites entreprises comme la FTQ le réclame depuis fort longtemps, fait partie de la solution gagnante pour la société québécoise et son avenir », a conclu le secrétaire général.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale québécoise, représente plus de 600 000 membres.
Source : FTQ
Renseignements : Jean Laverdière, 514 893-7809
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