La FTQ en campagne pour réformer la Loi sur la santé et la sécurité du travail - « Encore trop de travailleuses et travailleurs sont tués ou blessés au travail, il faut y voir et rapidement. » - Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ
MONTRÉAL, le 1er oct. 2019 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) demande au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale Jean Boulet de déposer au plus vite son projet de loi sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
La Loi sur la santé et la sécurité du travail date déjà de 40 ans. À son adoption en 1979, il s'agissait de la loi la plus moderne du genre en Amérique. Aujourd'hui, en 2019, le Québec est nettement en retard sur les autres législations. « Nous n'avons plus le loisir d'attendre. Chaque jour, des travailleuses et travailleurs sont blessés ou même tués. Même en tant que société moderne, nous sommes dans l'incapacité de bien les protéger. Cela ne peut plus être toléré, il faut agir sans tarder », déclare le secrétaire général de la FTQ.
Depuis le début de l'automne, la FTQ mène une campagne auprès des élus de l'Assemblée nationale afin de les sensibiliser à l'importance et aux enjeux d'une telle réforme. « C'est un appel à la cohérence, puisque les élus ont adopté à l'unanimité le printemps dernier une motion réclamant une modernisation de la Loi en faisant de la prévention le principal élément de cette réforme. Les bottines doivent suivre les babines. C'est 88 % des travailleurs et travailleuses au Québec qui ne sont pas protégés par l'ensemble des moyens de prévention, et c'est 65 % des lésions qui affectent ces mêmes personnes. La santé, la vie des travailleurs et travailleuses sont entre vos mains, Messieurs, Mesdames les parlementaires », ajoute le secrétaire général.
Pour la FTQ, cette réforme doit obligatoirement mettre en place les quatre mécanismes de prévention déjà prévus à la Loi, soit : un programme de prévention, un programme de santé, un comité de santé et sécurité du travail, et un représentant à la prévention. La FTQ demande également que le programme pour une maternité sans danger soit maintenu, un programme qui prévoit la détection des dangers et leur élimination à la source.
Par ailleurs, lors du prochain Congrès de la FTQ en novembre à Québec, les délégués seront appelés à adopter une déclaration de politique sur la santé et la sécurité du travail et à manifester sur la colline parlementaire pour réclamer une réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
Ça fait trop longtemps que nous attendons cette réforme. D'ailleurs, le rapport du commissaire au développement durable du bureau du Vérificateur général sur l'audit de performance en prévention en santé et sécurité du travail a été on ne peut plus clair, puisqu'il a révélé de graves lacunes en prévention et en inspection des lieux de travail. Le rapport blâme entre autres la CNESST et le gouvernement, puisqu'après déjà 40 ans, plus de trois quarts des travailleurs et travailleuses ne sont toujours pas couverts par les mécanismes de prévention. « En 2018, 226 personnes sont mortes à cause de leur travail et 103 406 ont été victimes d'un accident de travail. Pour bien illustrer qu'il s'agit d'un grave problème, le nombre de victimes d'accidents du travail ou de maladies professionnelles est passé de 88 046 à 103 406 entre 2014 et 2018. Il faut que ça cesse. C'est vous, Mesdames et Messieurs les législateurs qui avez le pouvoir de moderniser la Loi sur la santé et la sécurité du travail et ainsi améliorer grandement ce triste bilan », conclut le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
Partager cet article