La FTQ en commission parlementaire sur le projet de loi no 19 sur l'encadrement du travail des enfants
MONTRÉAL, le 18 avril 2023 /CNW/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) accueille positivement le projet de loi no 19. Bien qu'il soit perfectible, ce projet de loi a le mérite de bien cibler les enjeux du travail des jeunes soumis à l'obligation de fréquentation scolaire. Dans son mémoire, la centrale invite le ministre Boulet à bonifier la pièce législative afin d'assurer aux jeunes du Québec qui choisissent de s'engager sur le marché du travail de vivre une expérience sécuritaire et respectueuse tout en étant conciliable à leur succès scolaire.
Pour la FTQ, ce projet de loi limitant à 14 ans l'âge d'admission à l'emploi et à un maximum hebdomadaire de 17 heures de travail pendant l'année scolaire est un bon choix. « On ne doit pas jouer avec l'avenir de nos enfants et il est essentiel de bien encadrer leur présence sur le marché du travail en priorisant leur santé, leur sécurité et leur réussite scolaire. Cela ne peut être négociable et nous invitons le gouvernement à ne pas céder au lobby de ceux qui souhaitent davantage d'exemptions. La priorité des jeunes doit demeurer d'obtenir leur premier diplôme. Aussi, la pénurie de main-d'œuvre ne peut devenir un bar ouvert pour justifier le recours accru et non sécuritaire aux enfants et aux adolescents comme main-d'œuvre bon marché », déclare la présidente de la FTQ, Magali Picard.
La FTQ s'inquiète particulièrement des enjeux de santé et de sécurité du travail. Chez les moins de 16 ans, la CNESST a rapporté 85 accidents en 2018 et 203 en 2021. Pourquoi ? Parce que certains employeurs tournent les coins ronds et ne font pas suffisamment de formations et de sensibilisation. « Le gouvernement sait très bien que ce ne sont pas tous les accidents de travail qui sont déclarés. Comme société moderne, nous avons la responsabilité d'assurer un milieu de travail sain et sécuritaire à tous et à toutes. Le gouvernement doit être impitoyable face aux employeurs qui tirent profit du travail des enfants et des adolescents sans égard à leur bien-être physique et psychologique », ajoute la présidente de la FTQ.
Le gouvernement devra également bien encadrer les exceptions prévues au projet de loi pour les entreprises familiales de moins de 10 employés qui conserveraient la possibilité de faire travailler leurs enfants de moins de 14 ans. « Pour la FTQ, le ministre doit restreindre la portée de cette exemption et préciser la notion d'entreprise familiale. Sous quelle logique d'affaires une entreprise doit-elle sa vitalité ou sa survie à l'embauche d'enfants de 11, 12 ou 13 ans ? Poser la question, c'est y répondre », conclut la présidente de la FTQ, Magali Picard.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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