La FTQ réagit au projet de loi sur les régimes de retraite de la CAQ
« En plus d'un appui clair et évident au maire Labeaume, la CAQ montre sa partisanerie envers la partie patronale. Cela présage du type de régime de relations de travail préconisé par François Legault et son parti. » - Michel Arsenault, président de la FTQ
MONTRÉAL, le 1er nov. 2013 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec s'offusque du dépôt, en pleine campagne électorale municipale, d'un projet de loi sur les régimes de retraite qui exauce les vœux du maire sortant de Québec, Régis Labeaume.
« En voulant donner le pouvoir aux municipalités, après un an de discussion, d'éliminer ou de modifier unilatéralement l'indexation des rentes, on ne peut que constater son parti-pris pro patronat. C'est comme dire aux employeurs 'prenez votre temps, faites piétiner les choses et au bout d'un an, vous aurez tous les pouvoirs'. C'est odieux », dit le président de la FTQ.
« C'est aussi étrange de constater qu'on semble oublier complètement — on voudrait rayer cela de la carte — que ce sont les municipalités elles-mêmes qui ont plaidé en faveur des congés de cotisations et qui les ont obtenus, facilitant ainsi l'accroissement futur de déficits. Ce qui n'est pas déposé dans la caisse finit par avoir du poids!
« Je rappelle que la libre négociation des conditions de travail est un droit inaliénable qui, le plus souvent, donne des résultats satisfaisants pour chacune des parties.
« À Montréal, la libre négociation a permis au Syndicat des cols bleus de la Ville de Montréal de conclure une entente trois mois avant l'échéance de leur convention, préservant le régime de retraite à prestations déterminées et à la satisfaction des deux parties négociantes. Je suis convaincu que c'est là, partout, l'exemple à suivre. »
La FTQ a par ailleurs bien entendu l'engagement de la ministre du Travail, Agnès Maltais, de déposer un plan d'action tout de suite après la campagne électorale municipale, afin d'assurer la pérennité des régimes de retraite.
« J'ai bon espoir que la ministre passera de la parole aux actes », a conclu Michel Arsenault.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE : FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809
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