Dans son rapport, Martha Hall Findlay se fie à des recherches fallacieuses
POINTS PRINCIPAUX :
- Le rapport de Mme Hall Findlay repose sur des données fallacieuses; elle cite notamment le prix de 4 litres de lait comme étant 9,60 $ au Canada. Ces données trompeuses sont au moins 3 dollars de plus que ce qu'on trouve sur le marché!
- Il est faux de dire que le Canada ne peut pas conclure d'accords commerciaux et maintenir en même temps la gestion de l'offre. Depuis 1986, le Canada a conclu l'ALENA et des accords bilatéraux avec la Jordanie, la Colombie, le Pérou, le Costa Rica, le Chili, Israël et l'AELE (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein)
- L'industrie laitière est une réussite canadienne, présente dans les 10 provinces et il s'agit d'un des deux principaux secteurs agricoles dans 7 des 10 provinces.
OTTAWA, le 21 juin 2012 /CNW/ - L'ancienne députée libérale Martha Hall Findlay prétend à tort dans son rapport intitulé Supply Management: Problems, Politics - And Possibilities (Gestion de l'offre : problèmes, politique - et possibilités), qui est publié aujourd'hui, que le système de gestion de l'offre du Canada entraîne un prix excessif pour les consommateurs et entrave les négociations commerciales. Cette affirmation est fondée sur des recherches fallacieuses.
Parmi les données trompeuses que présente Mme Hall Findlay, 4 litres de lait coûtent 9,60 $. Soyons généreux; selon les données recueillies par la firme Nielsen, le prix de détail moyen pondéré1 du lait au Canada est de 1,45 $, ce qui est inférieur au prix de 1,65 $ le litre en Nouvelle-Zélande et 1,55 $ le litre en Australie.
« Il est fort malheureux que Mme Hall Findlay émette de telles déclarations, qui peuvent se révéler préjudiciables, sans d'abord s'assurer qu'elle est en possession des faits », a déclaré Wally Smith, président des Producteurs laitiers du Canada. « Il est également important de se souvenir que les consommateurs d'autres endroits, où l'industrie laitière est subventionnée, comme les États-Unis et l'Union européenne, paient deux fois leurs produits laitiers — une fois au magasin et une fois de plus au moyen de leurs impôts. »
Du côté du commerce, M. Smith a aussi confronté l'insinuation que la gestion de l'offre rend impossible au Canada de conclure des accords commerciaux. Ainsi, M. Smith a rappelé qu'il y a deux jours, le Canada a été invité à se joindre aux négociations du Partenariat transpacifique et qu'il travaille énergiquement à la conclusion d'un accord commercial bilatéral avec l'Union européenne. En outre, depuis 1986, le Canada a conclu l'ALENA et des accords bilatéraux avec la Jordanie, la Colombie, le Pérou, le Costa Rica, le Chili, Israël et l'AELE (Suisse, Norvège, Islande et Liechtenstein).
« La gestion de l'offre fonctionne pour les producteurs, les transformateurs, les consommateurs et les gouvernements, et nous sommes fiers de ce succès canadien », a déclaré M. Smith.
L'industrie laitière est l'un des deux principaux secteurs agricoles dans 7 des 10 provinces, fournissant une grande variété de produits laitiers aux consommateurs canadiens. La raison pour laquelle la gestion de l'offre a été mise en place il y a des années, en l'occurrence l'instabilité des prix et la concentration du marché, est toujours très valable aujourd'hui.
En 2008-2009, on a enregistré un excédent de 1 p. 100 de l'offre mondiale de lait, et les producteurs laitiers ont été confrontés à une baisse des prix de 30 p. 100. Ce genre d'instabilité des prix a entrainé des subventions par les gouvernements aux États-Unis et en Europe. Au Canada, les marchés sont demeurés stables pour l'industrie laitière et pour les consommateurs.
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1 Le prix moyens payé par les consommateurs, en fonction de leurs habitudes d'achat. Il comprend les prix dans tous les magasins, de tous les types et de tous les formats, les formats les plus populaires recevant la plus forte pondération, pour une période d'un an.
Thérèse Beaulieu
Directrice adjointe, Communications stratégiques
613-236-9997 x 2751
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