MONTRÉAL, le 7 oct. 2021 /CNW Telbec/ - L'Association des collèges privés du Québec (ACPQ) a déposé un mémoire auprès de la Commission de la culture et de l'éducation sur le projet de loi n° 96, Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, pour demander que les collèges privés subventionnés soient soustraits de l'application des articles du projet de loi afférents à la gestion des effectifs.
En effet, dans sa forme actuelle, le projet de loi met en péril la survie même de plusieurs collèges privés subventionnés, notamment des institutions telles que le Marianopolis College, le Collège LaSalle ou même l'École nationale de cirque.
« Contrairement au secteur public qui est entièrement supporté par le gouvernement, nos établissements doivent se développer pour équilibrer leurs budgets. L'imposition de quotas ou d'un gel empêchant une saine croissance risque d'envoyer plusieurs collèges privés subventionnés dans une spirale de décroissance dont ils ne pourront se sortir et qui se terminera inévitablement par leur fermeture », explique le directeur général de l'ACPQ, monsieur Patrick Bérubé.
L'ACPQ déplore que l'avenir de plusieurs de ses membres soit sacrifié pour des bénéfices en matière de protection de la langue française qui sont pratiquement nuls. En effet, le poids des étudiants francophones et allophones effectuant leurs études en anglais dans des collèges privés subventionnés sur l'ensemble du réseau collégial ne représente qu'une fraction infime.
De plus, l'ACPQ est d'avis que le gouvernement ne peut prendre des décisions éclairées sans faire des études plus poussées sur les raisons qui incitent les étudiants à choisir d'effectuer leurs études collégiales en anglais.
« Nous sommes pleinement en faveur de la protection et de la valorisation de la langue française. Encore faut-il que les mesures proposées soient efficaces et rapportent des résultats concrets. », conclut le président de l'ACPQ et directeur général du Marianopolis College, monsieur Christian Corno.
Finalement, l'ACPQ est d'avis que le projet de loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, ne doit pas se transformer en outil de gestion du réseau collégial ni en une occasion pour remettre en question l'existence même du réseau collégial privé subventionné.
L'Association des collèges privés du Québec (ACPQ) représente 20 collèges privés agréés, répartis dans plusieurs régions soit, Montréal, Québec, l'Estrie, le Centre-du-Québec, la Mauricie la Montérégie, les Laurentides, Laval, et l'Outaouais, offrant des programmes et des services diversifiés qui répondent aux besoins des clientèles qui les fréquentent. Maintenant une tradition d'excellence, les collèges privés agréés du Québec ont accueilli, en 2020-2021, quelque 17 000 étudiants dans leurs programmes conduisant à l'obtention du DEC ou d'une AEC.
SOURCE Association des collèges privés du Québec (ACPQ)
Patrick Bérubé, Directeur général, 514 880-8890
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