La Guilde gagne en Cour une première manche contre la tutelle américaine - « Jamais on ne laissera faire ça ! » - Luc Fortin, président
MONTRÉAL, le 19 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Réagissant à la tentative de l'American Federation of Musicians (AFM) de mettre en tutelle la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ) et d'installer de force le président déchu dans la controverse en 2003, Émile Subirana, à titre de tuteur, les dirigeants de la Guilde ont résolu de tout mettre en œuvre pour éviter la tutelle. La Guilde a d'ailleurs gagné une première manche hier alors que le juge Stephen W. Hamilton, de la Cour supérieure du Québec, a refusé d'accorder une injonction provisoire à l'AFM pour qu'ils puissent entrer dans les bureaux de la Guilde et mettre en œuvre la tutelle. En matinée, Émile Subirana et Alan Willaert, vice-président canadien de l'AFM, s'étaient en effet présentés avec un huissier et avaient tenté de pénétrer dans les bureaux de la Guilde, ce qui leur a été refusé par le président Luc Fortin.
« Les musiciens et musiciennes du Québec ont élu leurs représentants légitimes. Jamais nous n'accepterons que New York impose un représentant fantoche. En choisissant Émile Subirana comme valet, les Américains ajoutent l'insulte à l'injure. Nous allons combattre juridiquement, démocratiquement, politiquement et par la mobilisation de nos membres ce coup de force antidémocratique. Nous en appelons à la solidarité et à l'appui de tous les musiciens et musiciennes du Québec et de nos élus, au premier chef la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Mme Hélène David, et le ministre du Travail du Québec, M. Sam Hamad, de même que tous nos alliés syndicaux et du monde de la culture. Si l'AFM s'essaye encore, jamais nous ne laisserons faire ça !», a déclaré M. Luc Fortin, guitariste et président de la GMMQ, accompagné pour l'occasion de membres du conseil d'administration élu.
En conférence de presse, Luc Fortin a lu un message d'appui reçu en soirée de la présidente de l'Union des Artistes, Mme Sophie Prégent : « J'ai été estomaquée d'apprendre la grossière tentative américaine de museler nos collègues musiciens et musiciennes du Québec en mettant en tutelle la Guilde. Je veux leur témoigner de l'entier appui de l'Union des artistes et saluer cet important combat pour leur autonomie ».
Cette tentative de tutelle fait suite au référendum tenu en juin par lequel les musiciens du Québec ont voté majoritairement en faveur de la désaffiliation de l'AFM, ainsi qu'à la requête en jugement déclaratoire déposée la semaine dernière par la Guilde devant la Cour supérieure du Québec afin de clarifier la suite de la démarche visant à se désaffilier de AFM. « Cette procédure a pour objectif de faire établir les règles par la Cour afin de mettre en œuvre de façon responsable, ordonnée et sans conflit la volonté exprimée par nos membres. Pour notre part, nous allons respecter le processus juridique et nous pensons que l'AFM devrait faire de même plutôt que d'agir en cowboys », a déclaré Luc Fortin, président de la GMMQ. D'ici la décision de la Cour supérieure, la Guilde s'est d'ailleurs engagée à maintenir ses conditions d'affiliation à l'AFM.
À propos de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec
La Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ), qui compte près de 3 300 membres, a pour mission de représenter et défendre les intérêts moraux, sociaux et économiques des musiciens professionnels afin que leur apport à la société soit reconnu à sa juste valeur. Association et syndicat professionnel, la Guilde a notamment pour mandat d'établir les conditions de travail minimales des musiciens et de négocier les ententes collectives avec les producteurs et associations de producteurs.
SOURCE : Guilde des musiciens et musiciennes du Québec
Julie Bréhéret, Directrice des communications, Bureau de Montréal : (514) 842-2866 poste 229, Cell : 514 796-5513, [email protected]
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