La hausse abrupte de la taxe fédérale sur le tabac risque de faire mal au Québec
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Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA)11 févr, 2014, 19:12 ET
POINTE-CLAIRE, QC, le 11 févr. 2014 /CNW Telbec/ - La hausse abrupte de 24 % de la taxe fédérale sur le tabac annoncée aujourd'hui dans le budget Flaherty risque de faire très mal au Québec. En effet, cette taxe risque de faire fondre, plus qu'ailleurs, les revenus anticipés du gouvernement du Québec sur la taxe provinciale sur le tabac et de générer une grande abondance et accessibilité de contrebande de tabac à faible coût, notamment chez les jeunes.
« La décision du gouvernement conservateur de hausser la taxe sur le tabac ne pouvait survenir à un pire moment », a déclaré Michel Gadbois, président de l'Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA). « La léthargie économique du Québec a donné un sérieux coup de pouce à la contrebande depuis l'an dernier et tout indique qu'elle est présentement en hausse. Pour les consommateurs, la hausse de 4$ le paquet sera un incitatif puissant pour retourner s'approvisionner dans les réserves, ce qui ne pose aucun risque à leurs yeux ».
Avec la hausse annoncée de la taxe fédérale sur le tabac, le prix moyen d'une cartouche au Québec passe de 77 $ à 81 $ tandis que le prix d'une cartouche de contrebande de tabac demeure, lui, à 15 $ environ. L'écart de prix entre le tabac légal et illégal fait donc un bond de 6 % de sorte que fumer de manière honnête, au Québec, n'aura jamais été aussi dispendieux et ce, tandis que l'économie peine à retrouver le chemin de la croissance et que le revenu disponible stagne, voire diminue.
« Les revenus additionnels projetés de près de 700 M$ par année engendrés par la hausse de taxe ne tiennent visiblement pas la route : on ne prend pas compte de l'effet de retour diminuant causé par la contrebande. De plus, quand on compare les revenus anticipés sur cinq ans et la somme additionnelle annoncée pour la lutte à la contrebande - soit 92 M $ -- on réalise que le gouvernement ne réinvestit à peine que 2,6 % des revenus additionnels pour faire respecter la loi. C'est un montant dérisoire », d'ajouter M. Gadbois. « C'est une décision qui fera visiblement le bonheur des criminels ».
Rappelons que le Québec est la seule province canadienne à compter plus de 200 cabanes à tabac seulement à 15 minutes de sa grande métropole. De plus, la réserve de Kahnawake compte une dizaine de manufactures illégales de tabac qui fournissent les points de vente en produits de toutes sortes. Selon les chiffres fournis par le ministère des Finances et de l'Économie, il se serait écoulé environ 1,4 milliard de cigarettes de contrebande en 2011, soit 155 000 paquets par jour au Québec.
SOURCE : Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA)
Guy Leroux, Association québécoise des dépanneurs en alimentation (AQDA)
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