La hausse attendue des prix et les risques financiers sont les principaux facteurs influant les acheteurs d'habitations English
OTTAWA, le 13 juin 2019 /CNW/ - Les trois quarts des acheteurs dans les trois centres du Canada ayant les plus grands marchés de l'habitation ne sont pas prêts à prendre des risques financiers lorsqu'ils achètent une propriété. C'est ce que révèle la plus récente enquête réalisée par la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Néanmoins, près de 90 % des acheteurs de logements au Canada continuent de croire que l'immobilier est le meilleur investissement à long terme.
Dans son dernier rapport Le marché sous la loupe, la SCHL examine les perceptions et la propension au risque des acheteurs d'habitations à Montréal, à Toronto et à Vancouver. Elle y présente les faits saillants de l'Enquête sur les motivations des acheteurs de logements de l'automne 2018.
L'Enquête sur les motivations des acheteurs de logements est un complément de l'analyse économique traditionnelle et permet de mieux comprendre les facteurs additionnels qui influent sur la croissance rapide des prix dans certains marchés du Canada. Le rapport est axé sur les facteurs subjectifs influant sur les comportements d'achat et sur la demande de logements. Les facteurs fondamentaux, comme le revenu et les taux d'intérêt, ne peuvent à eux seuls expliquer la montée des prix des logements. L'analyse d'autres facteurs, tels que les facteurs subjectifs, et de leur influence sur les prix peut améliorer notre compréhension du marché de l'habitation.
Faits saillants
- Une forte majorité d'acheteurs (75 %) ne sont pas disposés à prendre des risques financiers. Ce résultat était semblable dans les trois marchés : 77 % à Montréal, 72 % à Toronto et 76 % à Vancouver.
- Les attentes quant à la hausse des prix au cours d'une année étaient très semblables aux variations réelles des prix de l'année précédente, sauf à Montréal où les hausses prévues en 2018 étaient inférieures aux changements réels en 2017.
- À Vancouver, la hausse attendue des prix est passée de 10 % en 2017 à 1 % en 2018. Ce résultat peut aussi être attribuable à des incertitudes structurelles dans l'économie mondiale en 2018 qui n'étaient pas évidentes en 2017.
- Les attentes à court terme étaient très faibles en 2018, mais une majorité de répondants (88 %) croyaient toujours que l'immobilier est le meilleur investissement à long terme.
- La proportion d'acheteurs ayant participé à une surenchère à Toronto est descendue de 55 % en 2017 à 45 % en 2018.
- À Montréal, la proportion d'acheteurs ayant payé plus cher que prévu est montée de 24 % en 2017 à 28 % en 2018. En outre, le pourcentage d'acheteurs qui croient que les investisseurs étrangers ont beaucoup d'influence sur le prix des logements à Montréal est passé de 42 à 52 %.
- Les répondants considéraient que les facteurs fondamentaux traditionnels, comme la croissance de l'emploi, la variation des taux d'intérêt et la croissance démographique, ont moins d'influence que les facteurs subjectifs liés à la spéculation, comme l'attrait d'une ville et la présence d'investisseurs étrangers.
- La prédominance des facteurs subjectifs était évidente à Vancouver, alors qu'à Toronto les répondants considéraient la croissance démographique comme influant le plus sur les prix des logements. Le fait que les facteurs subjectifs ont une plus grande influence sur les prix peut amener les acheteurs à s'attendre à une croissance plus forte des prix des logements. Les acheteurs peuvent ainsi être plus disposés à payer des prix élevés.
- L'appétit pour le risque financier diminue avec l'âge chez les acheteurs de logements. Parmi les acheteurs de moins de 35 ans, 88 % avaient un certain appétit pour le risque financier. Plus leur revenu était élevé, plus les répondants étaient prêts à prendre des risques financiers. Parmi les répondants qui n'étaient pas disposés à le faire, 31 % gagnaient moins de 60 000 $ et seulement 11 % gagnaient plus de 200 000 $.
En tant qu'autorité en matière d'habitation au Canada, la SCHL contribue à la stabilité du marché de l'habitation et du système financier, elle vient en aide aux Canadiens dans le besoin et elle fournit des résultats de recherches et des conseils impartiaux à tous les ordres de gouvernement, aux consommateurs et au secteur de l'habitation du pays.
Citation :
« Les facteurs fondamentaux économiques ne peuvent expliquer à eux seuls la hausse des prix des logements. Des facteurs subjectifs, comme l'attrait d'une ville et la perception d'une augmentation des prix, ont aussi une influence. Ce rapport, ainsi que l'enquête dont il présente les résultats, nous permet de faire la lumière sur la perception des acheteurs quant à la façon dont les facteurs subjectifs influent sur le marché de l'habitation. Il améliore notre compréhension du marché de l'habitation au Canada. »
Marguerite Simo
Spécialiste principale, Recherche sur le logement
Document d'information :
La SCHL a mis au point une enquête visant à mieux comprendre les motivations des acheteurs de logements et la façon dont ils font leurs choix dans le processus d'achat. Dans son questionnaire, elle s'intéresse à la façon dont les acheteurs réagissent à la conjoncture des marchés locaux pendant le processus d'achat. Ainsi, elle cherche à déterminer à quel point les groupes sociaux et les influences externes modulent la perception des comportements des acheteurs, à mesurer les attentes des acheteurs à l'égard de l'évolution des prix et à comparer les opinions des acheteurs sur d'autres véhicules de placement.
Pendant l'enquête menée à l'automne 2018, des questions sur la propension au risque ont été posées aux répondants afin d'examiner les liens entre la tolérance au risque des répondants et leurs décisions en matière de logement. Le questionnaire a été envoyé à 65 000 ménages ayant acheté un logement à Montréal, à Toronto ou à Vancouver.
Les répondants étaient invités à répondre à l'enquête sur un site Web sécurisé dont l'adresse était fournie dans l'invitation postée. Le taux de réponse a été plus élevé à Montréal (9% des questionnaires complétés) suivi de Vancouver (7% des questionnaires complétés) et Toronto (5% des questionnaires complétés). L'enquête est statistiquement représentative des acheteurs de logements dans chaque RMR en 2018. Cela signifie que les réponses recueillies reflètent l'ensemble de la population et que les résultats présentés ci-dessous peuvent être généralisés sur l'ensemble des populations de Vancouver, Toronto et Montréal.
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SOURCE Société canadienne d'hypothèques et de logement
Audrey-Anne Coulombe, Relations avec les médias, SCHL, 613-748-2573, [email protected]
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