Selon un rapport de KPMG au Canada, les questions ESG, la durabilité et l'innovation seront les facteurs clés de la croissance
MONTRÉAL, le 8 juill. 2021 /CNW/ - La hausse de la demande de métaux « verts » dans la foulée de la transition vers des énergies propres contribue à un regain d'optimisme quant aux perspectives de croissance du secteur minier canadien, révèle un récent rapport de KPMG au Canada sur les risques et les occasions dans le secteur minier.
Les minéraux tels que le lithium, le cobalt et le nickel sont essentiels pour réussir la transition verte et numérique et maintenir la hausse des températures inférieure à 2 degrés. Selon un rapport de la Banque mondiale, la production de minéraux nécessaires au déploiement de l'énergie éolienne, solaire et géothermique ainsi qu'au stockage de l'énergie pourrait augmenter de près de 500 % d'ici à 2050. L'Agence internationale de l'énergie prévoit de son côté que la demande de lithium qui sert à fabriquer des batteries, notamment pour les véhicules électriques, sera multipliée par 30 d'ici à 2030.
« Les perspectives du secteur minier sont extrêmement favorables, affirme Heather Cheeseman, associée et leader du secteur minier chez KPMG au Canada à Toronto. Malgré la récente volatilité provoquée par les préoccupations inflationnistes, nous observons, depuis un an, une remontée des prix des produits de base sous l'effet combiné des difficultés d'approvisionnement pendant la pandémie et de la demande de métaux verts propulsée par la mobilisation pour le climat et les dépenses massives prévues dans le domaine des infrastructures. »
Mme Cheeseman prévient toutefois que de nombreux facteurs pourraient assombrir ces perspectives favorables, notamment la façon dont les entreprises gèrent les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et la transformation technologique.
Les enjeux ESG sous les projecteurs
Le rapport, qui repose sur un sondage mené auprès de 225 sociétés minières mondiales, dont 89 ont leur siège social au Canada, révèle que les dirigeants de minières canadiennes sont beaucoup plus préoccupés que leurs homologues mondiaux par l'élément « social » des critères ESG selon lesquels les investisseurs évaluent les rendements financiers durables à long terme. Voici les principales constatations :
- 42 % des sociétés minières canadiennes ont classé les relations avec la communauté et l'acceptation sociale au premier rang des risques ESG (24 % à l'échelle mondiale).
- Seulement 19 % ont inclus le risque environnemental comme risque principal (27 % à l'échelle mondiale).
- 90 % ont reconnu la nécessité de se doter d'une stratégie ESG claire et mesurable (79 % à l'échelle mondiale).
Selon Mme Cheeseman, la pandémie accroît l'importance des enjeux ESG, en particulier la crédibilité, la fiabilité et l'acceptation des sociétés et des projets miniers dans les communautés locales où ils sont exploités.
« L'époque où l'on considérait les facteurs ESG comme des risques secondaires "mineurs" est révolue depuis longtemps, soutient-elle. Les investisseurs exigent que les minières mettent en place des stratégies claires et mesurables. La conformité aux normes ESG domine désormais les conversations du conseil d'administration de chaque société minière, et les dirigeants s'accordent pour dire qu'il s'agit d'une priorité absolue. »
Risques liés à la compétitivité
Selon l'étude de KPMG, les minières misent sur l'innovation et la technologie pour contrôler les coûts et atteindre un développement durable.
Environ un tiers des minières canadiennes et mondiales croient que l'innovation et la transformation technologique seront les moteurs de la croissance future et près de la moitié s'attendent à des perturbations technologiques majeures au cours des trois prochaines années, quatre sur cinq les considérant comme une occasion à saisir plutôt qu'une menace.
Pourtant, seulement un tiers des répondants canadiens déclarent que leur organisation perturbe activement l'industrie par l'innovation numérique, comparativement à la moitié des répondants mondiaux, ce qui, comme le souligne le rapport, pourrait nuire à leur compétitivité à l'avenir.
Mme Cheeseman est pour sa part convaincue qu'« il est absolument nécessaire de trouver des moyens de mieux gérer les coûts et d'atténuer les risques, que ce soit par le regroupement ou l'innovation ».
D'après le rapport, environ deux tiers des minières canadiens comptent sur la croissance interne pour se développer au cours des trois prochaines années, comparativement à un peu plus de la moitié de leurs homologues mondiaux. En outre, plus de deux répondants canadiens sur cinq (44 %) considèrent que les fusions et acquisitions sont importantes pour la croissance, contre 22 % à l'échelle mondiale.
« Ces résultats n'ont rien d'étonnant considérant que de nombreuses petites et moyennes entreprises minières canadiennes n'ont pas nécessairement la capacité de prendre de l'expansion ou d'accéder à des capitaux pour répondre à la demande croissante, adopter l'innovation ou satisfaire les attentes croissantes en matière d'ESG, conclut Mme Cheeseman. Certains acteurs du secteur auraient peut-être avantage à se regrouper pour relever ces défis tout en réalisant des gains d'efficience et des économies de coûts. »
Alors que l'accès au capital était auparavant considéré comme un risque majeur, les minières canadiennes sont plus nombreuses aujourd'hui à affirmer que leur capacité de financement par actions s'est améliorée au cours de la dernière année, en grande partie grâce à l'intérêt des investisseurs pour la transition vers l'économie verte.
Le rapport souligne dix risques auxquels sont exposées les minières canadiennes en 2021, dont les cinq principaux sont les suivants :
- Fluctuations du prix des produits de base en raison de la persistance de la volatilité
- Risque de pandémie mondiale - nouveau
- Renforcement des préoccupations liées aux relations avec la communauté et l'acceptation sociale dans le contexte des programmes ESG
- Risque lié à la délivrance des permis
- Ralentissement/incertitude économique
Un mot sur KPMG au Canada
KPMG s.r. l./S.E.N.C.R.L., cabinet d'audit, de fiscalité et de services-conseils (kpmg.ca) et société canadienne à responsabilité limitée appartient à des Canadiens qui en assurent l'exploitation. Depuis plus de 150 ans, nos professionnels fournissent aux Canadiens tout un éventail de services-conseils, de services de comptabilité et d'audit et de services fiscaux qui inspirent la confiance, favorisent le changement et stimulent l'innovation. Guidé par des valeurs fondamentales qui sont : Intégrité, Excellence, Courage, Ensemble, Pour le mieux, KPMG compte plus de 8 000 professionnels et employés dans 40 bureaux au Canada, qui servent des clients des secteurs privé et public. KPMG fait régulièrement partie des meilleurs employeurs au Canada et est reconnu comme l'un des meilleurs milieux de travail au pays.
Le cabinet est constitué en vertu des lois de l'Ontario et membre de l'organisation mondiale KPMG de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Limited, société de droit anglais à responsabilité limitée par garantie. Chaque cabinet membre est une personne morale distincte et indépendante, et se décrit comme tel. Pour plus d'information, consultez home.kpmg/ca/fr.
SOURCE KPMG LLP
Demandes d'information de la part des médias. Caroline Van Hasselt, Service des communications, KPMG au Canada, 416-777-3288, [email protected]
Partager cet article