La loi 10 fait craindre le pire aux organismes communautaires - « Il faut éviter le mur-à-mur », estime Françoise David
QUÉBEC, le 17 févr. 2015 /CNW Telbec/ - La porte-parole de Québec solidaire et députée de Gouin, Françoise David, veut éviter le mur-à-mur et s'assurer que les nouveaux Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), mis en place avec la nouvelle loi 10 adoptée sous le bâillon le 6 février dernier, respectent les particularités locales et régionales existantes des organismes d'action communautaire autonome.
« Je déposerai aujourd'hui une motion à l'Assemblée nationale demandant au gouvernement de s'assurer que les nouveaux CISSS aient une gestion régionalisée des problématiques de santé et de services sociaux. Actuellement, les organismes communautaires ont des ententes avec les Agences régionales. Il y a dans beaucoup de cas des mécanismes de concertation qui fonctionnent bien, dans d'autres cas des projets novateurs qui considèrent des situations uniques et qui portent leurs fruits. Il faut que ces façons de faire aux niveaux local et régional demeurent pour éviter de repartir à zéro avec les nouveaux CISSS centralisés », a expliqué la députée de Gouin en point de presse avec la Coalition des Tables régionales d'organismes communautaires qui partageait ses inquiétudes et ses demandes concernant la réforme du ministre Barrette.
Mme David demande au ministre Barrette de considérer la demande des organismes communautaires en ce qui a trait à leur représentant au Conseil d'administration des CISSS. Ce siège réservé a été gagné par Québec solidaire lors de la commission parlementaire qui a étudié le projet de loi 10. « Les groupes concernés demandent rien de plus que ce que le ministre a déjà accordé aux comités d'usagers et aux communautés anglophones, soit la possibilité de soumettre une liste de noms à partir desquels le ministre fera son choix, afin de rendre imputable aux personnes concernées ces représentants communautaires »,a-t-elle ajouté.
« Les organismes communautaires ont raison de s'inquiéter de la tendance centralisatrice du gouvernement actuel. Ils espèrent ne pas vivre une dynamique de démantèlement comme les organismes de développement économique en région. En commission parlementaire, le ministre s'est engagé à maintenir les organismes communautaires et à respecter leur mission et leur autonomie. Il doit respecter sa parole.»
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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