La loi 101 n'est pas à vendre - L'UDA demande le retrait du projet de loi 103
MONTRÉAL, le 9 sept. /CNW Telbec/ - Lors des auditions publiques tenues dans le cadre de la consultation générale sur le projet de loi 103, le président de l'Union des artistes, Raymond Legault, a demandé au gouvernement du Québec de retirer ce projet de loi qui soustrait les écoles anglaises privées non subventionnées à la loi 101.
« Au Québec, défendre le français, c'est défendre le droit d'exprimer notre histoire, notre réalité et notre culture. Notre langue exprime les réalités économiques, sociales et culturelles dans lesquelles nous vivons. Elle s'incarne dans les œuvres artistiques, littéraires, philosophiques et scientifiques que nous produisons. Il nous faut donc la préserver et prendre les moyens nécessaires pour faire en sorte qu'on lui accorde la place qui lui revient comme langue commune dans l'Administration, dans le milieu du travail et, surtout, dans l'éducation », a déclaré Raymond Legault.
Non à un système d'éducation à deux vitesses
En permettant aux parents francophones et allophones d'inscrire leurs enfants dans les réseaux anglophones public et privé après une période passée dans les écoles anglophones privées non subventionnées, dites écoles passerelles, le projet de loi 103 favorisera les familles les mieux nanties, créant ainsi un système d'éducation à deux vitesses.
Il est donc clair pour l'UDA que le projet de loi 103 doit être non seulement retiré, mais remplacé par une loi renforçant la loi 101 et comportant l'obligation pour les enfants d'immigrants de recevoir leur éducation en français, que ce soit dans les écoles publiques ou dans les écoles privées subventionnées.
L'usage du français comme langue commune contribue à l'intégration des immigrants et cimente les liens entre les membres de la société québécoise. C'est grâce à une langue commune que tous peuvent prendre une part active à la société et contribuer à l'enrichissement de sa culture. De plus, pour l'UDA et ses membres, défendre le français, c'est aussi préserver le français comme langue de travail, un formidable outil de transmission de la culture.
« Quand nous défendons notre langue et notre culture contre l'hégémonie d'une seule langue, nous défendons aussi toutes les langues et les cultures du monde, conformément à la Convention sur la défense et la promotion de l'expression des diversités culturelles, dont le Québec s'est fait un ardent défenseur. Nous réaffirmons donc que la loi 101 n'est pas à vendre », a conclu Raymond Legault.
L'Union des artistes
L'Union des artistes est un syndicat professionnel représentant plus de 11 000 artistes membres, dont environ 7 400 membres actifs et 4 000 stagiaires, regroupés au sein de quatre catégories ─ acteurs, chanteurs, animateurs et danseurs ─ qui travaillent en français au Québec et au Canada. L'UDA représente aussi tous les artistes œuvrant dans une autre langue que le français, sauf l'anglais. Sa mission : défendre les intérêts sociaux, économiques et moraux de ses membres, pour la plupart des travailleurs autonomes. Au cœur de ses activités : négocier des conditions minimales de travail et de rémunération des artistes dans les secteurs de sa compétence et assurer le respect des ententes collectives.
Renseignements:
Sylvie Brousseau
Directrice des relations avec les membres et des communications
514 288-7150, poste 1503
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