La loi Airbnb rate la cible, selon Amir Khadir
QUÉBEC, le 1 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier, Amir Khadir, demande au gouvernement d'ouvrir à nouveau la Loi sur les établissements d'hébergement touristique près d'un an après y avoir adopté des modifications. Censée clarifier l'encadrement de l'hébergement touristique, la loi 67 s'est montré insuffisante, car elle ne permet pas aux gens de bénéficier légalement des avantages de l'économie de partage. Elle laisse le parc de logements locatifs s'effriter alors que des revenus importants pour le trésor public continuent de s'échapper.
«Après un an d'application, c'est la confusion qui règne. La loi devrait faire une distinction claire entre le petit locataire qui met son propre logement sur Airbnb pendant ses vacances et le propriétaire d'immeubles qui ne servent qu'à accueillir des touristes!» lance le député de Mercier.
La loi contraint les gens qui louent leur logement sur une base «régulière» à obtenir une attestation de certification sans jamais fixer de seuil clair, contrairement à ce que font d'autres juridictions à l'international. De plus, les gens qui affichent leur logement ou leur chambre sur Airbnb ne sont pas informés par la plateforme web de la règlementation en vigueur dans leur secteur et la multinationale n'a pas l'obligation de percevoir les taxes à la source, dont la taxe sur les frais d'hébergement.
Le Plateau-Mont-Royal est un véritable laboratoire expérimental de l'économie du partage: de nombreux logements y sont loués 365 jours par année en zone résidentielle.
«Chaque semaine, je croise des gens qui s'inquiètent des impacts d'Airbnb sur le voisinage, le prix des logements et la mixité sociale du quartier. En même temps, l'offre occasionnelle, terrain occupé présentement par Airbnb, est là pour rester. Notre travail, c'est de répondre aux doléances des citoyennes et citoyens, des municipalités, de l'industrie hôtelière et même d'Airbnb en clarifiant les règles du jeu au plus vite», demande M. Khadir. «Face à des multinationales qui engrangent des profits faramineux en profitant des zones grises dans la loi, assurons-nous que l'État puisse percevoir les sommes importantes qui lui sont dues en taxes et impôts!»
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Jérémie Bédard-Wien, Attaché de presse de Québec solidaire, 438-464-1140 ou [email protected]
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