LA LOI SUR LE STATUT DE L'ARTISTE BAFOUÉE PAR UNE DÉCISION DE LA COMMISSION
DES RELATIONS DU TRAVAIL
MONTRÉAL, le 9 déc. /CNW Telbec/ - L'Union des artistes (UDA) demande une révision judiciaire de la décision rendue le 8 novembre dernier par la Commission des relations du travail (CRT) en ce qui a trait à la définition de producteur et de diffuseur dans le secteur des variétés.
L'UDA juge que la CRT a rendu une décision inacceptable dans ce litige, car elle a pour effet d'ignorer totalement l'objectif premier de la loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma (LSA) puisqu'elle a comme conséquence de priver plusieurs artistes de la protection prévue par la loi. Rappelons que cette loi votée en 1987 a pour but d'améliorer le statut socio-économique des artistes n'ayant aucun pouvoir de négociation tout en leur garantissant des conditions minimales d'engagement.
« Nous ne comprenons pas qu'il faille encore mener cette bataille, vingt-trois ans après l'adoption de la loi sur le statut de l'artiste, a déclaré Raymond Legault, président de l'Union des artistes. C'est l'esprit même de la loi qui est ici bafoué. Et c'est particulièrement dramatique pour les artistes de la relève dont le pouvoir de négociation est nul. »
Par ailleurs, comment justifier une décision qui précarise la situation économique des artistes œuvrant dans les variétés au profit de grands festivals largement subventionnés comme le Festival international de jazz de Montréal, les Francofolies de Montréal et Coup de cœur francophone ?
Selon le président de l'Union, « cette ordonnance encourage l'exploitation des artistes et donne aux grands festivals un passeport pour contourner la loi. C'est pour cette raison que nous demandons à la Cour supérieure d'annuler la décision rendue en novembre dernier par la Commission, de déclarer que les grands festivals sont bel et bien des producteurs au sens de la loi et de retourner le dossier devant la CRT pour enfin clore le débat de façon définitive. »
Contrairement à ce qu'affirment certains opposants, la position de l'UDA n'entraînerait pas une diminution de l'offre des spectacles, mais permettrait aux artistes qui y participent de bénéficier de conditions de travail décentes et d'un filet de sécurité sociale convenable.
L'Union des artistes est un syndicat professionnel représentant environ 7 400 membres actifs et plus de 4 000 membres stagiaires, qui a pour mandat premier de négocier des ententes collectives assurant à ses membres des conditions de travail et de rémunération avantageuses ainsi que le respect de leurs droits et de leur qualité de vie dans l'exercice de leurs activités professionnelles.
Renseignements:
Sylvie Brousseau
Directrice des communications
514 288-7150, poste 1503
Partager cet article