Les employeurs s'interrogent également sur la capacité des employés à cet égard
Lien avec la publication : http://www.conferenceboard.ca/e-library/abstract.aspx?did=6584
OTTAWA, le 27 oct. 2014 /CNW/ - Bien que beaucoup de Canadiens déclarent épargner pour leurs vieux jours, la majorité d'entre eux craint de ne pas avoir mis assez de côté pour financer leur retraite, d'après les conclusions d'un nouveau rapport du Conference Board du Canada.
Le rapport, intitulé Enquête auprès des non-retraités et des retraités canadiens : Perspectives d'avenir et régimes de retraite, résume les conclusions d'une enquête sur la préparation des Canadiens à la retraite menée en juin 2014.
En tout, 60 % des répondants estiment ne pas avoir épargné assez pour vivre une retraite confortable. Fait plus préoccupant encore, près de 60 % des personnes approchant de la retraite (55-64 ans), et un peu plus de 40 % de celles âgées de 65 ans et plus déclarent ne pas avoir mis assez d'argent de côté. Les femmes et les personnes dont le niveau de revenu du ménage est plus faible sont encore moins susceptibles d'avoir épargné.
« Ces constatations sont troublantes et donnent à penser qu'il faut faire beaucoup plus pour s'assurer que les Canadiens soient prêts financièrement pour la retraite, mais l'enquête a aussi révélé quelques bonnes nouvelles, déclare Judith MacBride-King, directrice de recherche principale. Bon nombre de Canadiens commencent à penser plus jeunes à l'après-vie active. Environ 34 % disent que la planification de la retraite constitue une priorité pour eux et 24 % soulignent qu'ils ont formulé un plan pour se préparer à cette retraite qui finira par arriver. »
FAITS SAILLANTS
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D'après l'enquête, l'âge moyen de départ à la retraite prévu est de 63,2 ans. Cependant, plus du tiers des répondants disent ne pas être certains du moment où ils pourront quitter la vie active. Parmi eux, les femmes (83,5 %) sont plus incertaines que les hommes (69,8 %) de leur date de départ à la retraite. De plus, 19 % des répondants déclarent qu'ils ne prendront jamais leur retraite.
La crainte de ne pas avoir assez épargné pour la retraite a déjà conduit de nombreux Canadiens à reporter la fin de leur vie active. Plus d'un répondant sur cinq a décidé d'arrêter de travailler plus tard qu'il ne le prévoyait il y a cinq ans. En outre, 45,6 % des répondants comptent continuer de travailler à temps partiel ou sur une base contractuelle après leur départ à la retraite officiel, et le pourcentage augmente avec l'âge. Environ 51 % des 45 à 64 ans et plus de 60 % des 65 ans et plus continueront ainsi de travailler après la date de leur départ officiel à la retraite.
« Le niveau de littératie financière des Canadiens est également préoccupant, poursuit Judith MacBride-King. Environ la moitié des répondants s'accordent une note moyenne, et un sur cinq qualifie ses connaissances d'inférieures à la moyenne, voire de médiocres. La question est surtout inquiétante chez les femmes, les répondants plus jeunes et ceux dont le revenu du ménage est plus faible, tous qualifiant leur niveau de littératie financière de particulièrement bas. »
Pour planifier sa retraite, il est important de posséder les connaissances nécessaires pour comprendre les questions personnelles et financières. Les répondants qui font état d'un excellent niveau de littératie financière sont de quatre à sept fois plus susceptibles de penser qu'ils seront en mesure de prendre leur retraite quand ils le souhaitent, de savoir ce qu'ils toucheront des régimes de retraite publics et de connaître les montants qu'ils doivent épargner.
L'enquête auprès des Canadiens examine aussi la situation des retraités. En fait, 60 % d'entre eux déclarent que leurs revenus actuels suffisent à couvrir leurs besoins, tandis que les autres éprouvent des difficultés. Plus de la moitié des retraités actuels interrogés comptent exclusivement ou dans une large mesure sur les régimes de retraite publics.
« Une des principales conclusions de l'enquête auprès des employeurs est que les entreprises canadiennes s'inquiètent de voir que les employés connaissent mal leurs perspectives de retraite, explique William da Silva, associé exécutif de la pratique Conseils en régimes de retraite chez Aon Hewitt, le volet mondial des ressources humaines d'Aon plc. Manifestement, les employeurs pourraient jouer un plus grand rôle dans l'éducation financière, mais beaucoup redoutent les risques de litige s'ils le font. Le droit canadien actuel ne prévoit aucune protection contre les poursuites éventuelles à l'encontre de promoteurs de régimes qui fournissent aux participants aux régimes les choix et conseils appropriés. »
Point de vue des employeurs sur la préparation à la retraite
Cette étude comprend un rapport complémentaire, intitulé Le point de vue des employeurs : L'épargne-retraite et la préparation à la retraite, qui examine le point de vue de ces derniers sur la préparation à la retraite de leurs employés, ainsi que les régimes d'épargne-retraite et les pratiques des organisations canadiennes. D'après l'enquête menée auprès des employeurs entre avril et mai 2014 :
- Plus de 40 % des employeurs pensent que leurs employés sont trop optimistes dans leur évaluation du moment où ils pourront prendre leur retraite.
- Près de 50 % des employeurs estiment que leurs employés ne savent pas combien il faut épargner pour la retraite et un peu plus de 30 % qu'ils ne savent pas vraiment combien leur verseront les régimes de retraite publics (RPC/RRQ, SV).
- La plupart des répondants du secteur public ont un régime de prestations en place, mais ce n'est pas le cas pour 45 % des organisations du secteur privé. Les RÉER collectifs sont les régimes les plus courants et il en existe dans 63 % des organisations interrogées.
- 70 % des répondants dotés de régimes à prestations déterminées s'interrogent sur la viabilité de leurs régimes.
Cette recherche a été menée avec le concours d'Aon Hewitt et de l'Association nationale des retraités fédéraux.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
Yvonne Squires, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, 255, ch. Smyth (Ottawa) ON K1H8M7, Tél. : 613-526-3090 poste 221, Courriel : [email protected]; Si vous désirez retirer votre nom de notre liste d'envoi, veuillez nous écrire à [email protected].
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