La marijuana médicale doit être approuvée de la même façon que tout autre médicament d'ordonnance, affirment les Canadiens English
OTTAWA, le 28 févr. 2013 /CNW/ - Un sondage national effectué pour le compte de l'Association médicale canadienne a révélé que 85 p. 100 des Canadiens sont d'avis que la marijuana utilisée à des fins médicales devrait être soumise aux mêmes tests et aux mêmes mécanismes d'approbation rigoureux que les autres médicaments. En outre, 70 p. 100 jugent que si Santé Canada se retire du processus d'autorisation de la marijuana médicale, elle ne s'acquitte pas de sa responsabilité de protection de la santé des Canadiens.
Le sondage effectué par Ipsos Reid au sujet des modifications que Santé Canada propose d'apporter à la réglementation sur la marijuana médicale a aussi révélé qu'une majorité de Canadiens (79 p. 100) est d'avis que Santé Canada, organisme qui vérifie la sécurité et l'efficacité des médicaments d'ordonnance, devrait demeurer responsable d'autoriser l'utilisation de la marijuana médicale pour les patients.
« Les citoyens s'attendent avec raison à ce que Santé Canada approuve les médicaments après en avoir démontré la sécurité et l'efficacité selon des doses appropriées et en tenant compte des effets secondaires possibles », a déclaré la Dre Anna Reid, présidente de l'AMC. « Tous les autres médicaments d'ordonnance utilisés au pays sont soumis à des tests rigoureux avant d'être approuvés et avant que les médecins puissent les prescrire à leurs patients. La marijuana destinée à une utilisation médicale ne devrait pas être traitée différemment. »
Les médecins se sont dits préoccupés par la décision de Santé Canada de renoncer à son rôle d'adjudicateur des demandes des patients qui veulent utiliser la marijuana à des fins médicales, laissant ainsi la décision aux médecins, sans aucune ligne directrice. Dans une écrasante majorité (92 p. 100), les Canadiens croient qu'il est « très important » ou « assez important » que Santé Canada n'abandonne pas ce rôle de surveillance tant que les médecins ne disposeront pas de telles lignes directrices. Le sondage coïncide avec le mémoire présenté par l'AMC à Santé Canada au sujet des modifications proposées au Programme d'accès à la marijuana à des fins médicales (http://www.cma.ca/submissions-to-government traduction à venir).
« Les Canadiens sont d'avis qu'il devrait revenir au gouvernement fédéral, et non aux médecins, de désigner les personnes autorisées à posséder une drogue illégale, non testée, puissante et aux effets extrêmement variables », a affirmé la Dre Reid. « La population comprend qu'il est injuste d'imposer aux médecins ce rôle de gardien alors que nous ne disposons manifestement pas de suffisamment d'éléments scientifiques probants. »
Le sondage en ligne auprès de 1000 Canadiens a été effectué au cours de la semaine du 24 février.
L'Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. Fondée en 1867, l'AMC est un organisme professionnel sans but lucratif qui compte plus de 77 000 médecins canadiens membres et regroupe 12 associations médicales provinciales et territoriales et 51 organisations médicales nationales. L'AMC a pour mission de servir et d'unir les médecins du Canada et de défendre sur la scène nationale, en collaboration avec la population du Canada, les normes les plus élevées de santé et de soins de santé.
SOURCE : Association médicale canadienne
Lucie Boileau, Conseillère principale, Communication et Rayonnement public
Association médicale canadienne
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