La ministre Bergen souligne les progrès accomplis par le Canada et son leadership dans le cadre de l'approche Logement d'abord, lors la Conférence nationale pour mettre fin à l'itinérance English
VANCOUVER, le 4 nov. 2014 /CNW/ - La ministre d'État (Développement social), l'honorable Candice Bergen, a aujourd'hui pris la parole devant des centaines de dirigeants communautaires, de chercheurs et de travailleurs de première ligne de partout au Canada, lors de la deuxième Conférence nationale pour mettre fin à l'itinérance, organisée par l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance. Elle a parlé de la récente mise en œuvre par le gouvernement Harper du renouvellement de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI), qui mise sur l'approche Logement d'abord fondée sur des données probantes, tout en soulignant l'ensemble des progrès accomplis à ce jour.
La conférence de deux jours a pour objectif de former les délégués en vue du perfectionnement et de la prestation du programme Logement d'abord, pierre angulaire de la SPLI renouvelée du gouvernement du Canada.
L'approche Logement d'abord est une approche fondée sur des données probantes qui vise à aider les sans-abri à se stabiliser de façon durable en les installant d'abord dans des logements permanents et en leur offrant ensuite un soutien supplémentaire pour la gestion des problèmes sous-jacents, comme la toxicomanie et les troubles de santé mentale.
Les faits en bref
- Le 1er avril, des collectivités de l'ensemble du Canada ont entrepris la mise en œuvre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance renouvelée, qui est axée sur l'approche Logement d'abord fondée sur des données probantes. Cette mise en œuvre se fera progressivement et tiendra compte des capacités et des ressources des diverses collectivités.
- Le Plan d'action économique de 2013 a renouvelé la SPLI en lui accordant un financement total de 600 millions de dollars sur cinq ans.
- Parmi les réalisations de la SPLI entre 2007 et 2014, mentionnons les suivantes : le placement de plus de 80 000 personnes dans des logements plus stables; l'ajout de plus de 5 700 lits permanents dans des refuges; une aide accordée à plus de 34 000 Canadiens pour qu'ils puissent poursuivre des études ou profiter d'occasions de formation ainsi qu'une aide qui a permis à 16 000 personnes à se trouver un emploi à temps partiel et à 16 000 autres personnes à se trouver un emploi à temps plein.
Citation
« Nous avons réalisé de grands progrès depuis la mise en place de notre nouvelle approche Logement d'abord, une approche fondée sur des données probantes. En quelques mois, des collectivités de l'ensemble du pays ont démontré leur état de préparation et entrepris le processus de mise en œuvre. Nous collaborons avec nos partenaires, notamment l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance, et nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre notre travail afin de délaisser les solutions ponctuelles et de se concentrer plutôt sur des solutions à long terme afin d'éliminer entièrement le problème de l'itinérance. »
- L'honorable Candice Bergen, ministre d'État (Développement social)
Liens connexes
L'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance
Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance
Document d'information
La Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance
La Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance (SPLI) est un programme communautaire unique qui vise à prévenir et à réduire l'itinérance en offrant un financement et des services de soutien directs à 61 collectivités désignées dans toutes les provinces et tous les territoires, de même qu'à des collectivités autochtones, rurales et éloignées partout au Canada, afin de les aider à lutter contre l'itinérance.
Dans le Plan d'action économique de 2013, le gouvernement a renouvelé la SPLI en lui accordant un financement total de près de 600 millions de dollars sur cinq ans, jusqu'en mars 2019. La Stratégie renouvelée est axée sur l'approche Logement d'abord.
Jusqu'à récemment, on misait généralement sur la gestion de crise pour aborder l'itinérance - non seulement au Canada, mais dans nombre de pays développés. Ce modèle s'appuie fortement sur les refuges et autres interventions d'urgence. En général, les personnes sans abri doivent d'abord participer à une série de traitements et démontrer leur sobriété avant qu'on ne leur offre un logement. Cette approche est coûteuse et inefficace à long terme.
Sans logement stable, les personnes vulnérables éprouvent beaucoup plus de difficulté à participer à des programmes de traitement et à gérer leurs problèmes de santé mentale ou physique. Elles se retrouvent souvent dans des centres d'hébergement d'urgence, des refuges, à l'hôpital ou en prison et font appel à un éventail d'autres services d'intervention en cas de crise, ce qui coûte très cher.
L'approche Logement d'abord, pour sa part, vise à fournir immédiatement un logement aux personnes sans abri, avant de leur fournir le soutien nécessaire pour les aider à stabiliser leur vie. Les expériences menées dans d'autres pays ont démontré que cette approche est très prometteuse.
En 2008, sous le leadership du premier ministre Stephen Harper, le gouvernement a versé 110 millions de dollars à la Commission de la santé mentale du Canada pour mener sa propre étude de référence, connue sous le nom At Home/Chez Soi, dans le cadre de l'approche Logement d'abord. Les résultats ont révélé que Logement d'abord :
- met rapidement un terme à l'itinérance et entraîne d'autres résultats positifs pour la qualité de vie;
- représente un investissement financier sensé qui peut entraîner des économies considérables. Chez les participants qui avaient le plus souvent recours aux services d'urgence et aux services sociaux, chaque tranche de 10 $ investis a mené à des économies moyennes de 21,72 $ pour le gouvernement;
- fonctionne à long terme. Au cours de l'étude, les participants du groupe de l'approche Logement d'abord sont demeurés dans un logement stable 73 % du temps en moyenne, comparativement à 32 % au sein du groupe recevant les soins habituels.
Dans l'ensemble, les participants à l'étude étaient moins susceptibles d'avoir des démêlés avec la justice, et ceux qui ont reçu un logement et des services de soutien ont présenté davantage de signes de rétablissement que les autres.
Modèle de l'entité communautaire
Le financement de la SPLI est attribué aux collectivités admissibles principalement au moyen du modèle de l'entité communautaire. En vertu du modèle de l'entité communautaire, le gouvernement fédéral confère à un organisme communautaire, qui est souvent l'administration municipale de la collectivité, le pouvoir de choisir et d'administrer les projets locaux acceptés dans le cadre de la SPLI. Toutes les demandes de financement doivent être soumises à l'entité communautaire. De plus, toutes les demandes de financement sont évaluées et recommandées à l'entité communautaire par un comité consultatif communautaire ou un comité consultatif régional composé d'un vaste éventail d'intervenants locaux.
Au Québec, la SPLI est mise en œuvre dans le cadre d'une entente Canada-Québec qui respecte les compétences et les priorités des deux gouvernements en matière de lutte contre l'itinérance.
Mise en œuvre de la Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance renouvelée
La SPLI renouvelée est mise en application par l'intermédiaire des trois volets de financement cidessous, lesquels prévoient l'octroi d'un financement aux collectivités canadiennes afin de les appuyer dans la lutte contre l'itinérance. Dans le cadre de la SPLI renouvelée, l'approche Logement d'abord sera mise en œuvre graduellement et comportera des objectifs de financement précis et tenant compte de la capacité et des ressources variées des collectivités.
1) Collectivités désignées
Un total de 61 collectivités dans l'ensemble du Canada (y compris au Québec) qui ont un problème important d'itinérance reçoivent un soutien continu afin de régler ce problème. Ces collectivités - principalement des centres urbains - reçoivent un financement qui doit être égalé par des fonds provenant d'autres sources. Les projets financés doivent soutenir les priorités cernées au moyen d'un processus de planification communautaire.
- À partir du 1er avril 2015, les plus grandes collectivités désignées devront investir au moins 65 p. 100 des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d'abord.
- À partir du 1er avril 2016, les autres collectivités désignées recevant plus de 200 000 $ en financement de la SPLI devront investir au moins 40 % des fonds versés par la SPLI pour le volet Collectivités désignées dans des activités de type Logement d'abord.
- Les collectivités désignées qui toucheront moins de 200 000 $ en financement de la SPLI ou qui sont situées dans le Nord seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d'abord, mais elles ne seront pas tenues d'atteindre des objectifs précis.
2) Itinérance chez les Autochtones
Dans le cadre du volet de financement Itinérance chez les Autochtones, les responsables de la SPLI s'associent à des fournisseurs de services autochtones pour veiller à ce que les services offerts répondent aux besoins uniques des sansabri autochtones vivant hors réserve en région urbaine et rurale.
- À compter du 1er avril 2016, les collectivités qui reçoivent un financement de plus de 200 000 $ dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones de la SPLI devront investir au moins 40 % de ce montant dans des activités associées à l'approche Logement d'abord.
- Les collectivités qui toucheront moins de 200 000 $ en financement dans le cadre du volet Itinérance chez les Autochtones de la SPLI seront encouragées à mettre en œuvre des projets de type Logement d'abord, mais elles ne seront pas tenues d'atteindre des objectifs précis.
Il convient de noter que les besoins uniques de tous les membres des Premières Nations ainsi que de tous les Inuit, Métis et Indiens non-inscrits sont pris en compte, et que les Autochtones vivant hors réserve qui sont sans abri ou vulnérables à l'itinérance peuvent également accéder aux services prévus dans le cadre des volets de financement Collectivités désignées et Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées.
3) Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées
Le volet de financement Itinérance dans les collectivités rurales et éloignées de la SPLI finance des projets dans des régions rurales et éloignées du Canada à l'extérieur des 61 collectivités désignées.
- Ce volet a comporté l'adoption d'une approche à deux niveaux s'appuyant sur la population rurale. La priorité est donnée aux projets dans des collectivités de 25 000 personnes ou moins (niveau 1).
- Afin de maximiser l'accès au financement de la SPLI pour le plus grand nombre possible de collectivités partout au pays, des activités peuvent aussi être financées dans de grandes collectivités non désignées de plus de 25 000 personnes (niveau 2), selon la disponibilité des fonds.
SOURCE : Emploi et Développement social Canada
Christine Csversko, Cabinet de la ministre Bergen, 819-994-2482; Bureau des relations avec les médias, Emploi et Développement social Canada, 819-994-5559, mé[email protected],
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