La ministre de l'Éducation doit rappeler à l'ordre l'UQAR !
MONTRÉAL, le 27 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Après que la ministre Line Beauchamp ait sauvagement donné la directive aux universités de dispenser les cours malgré les votes de grève des étudiants, voilà que UQAR tente d'intimider l'association étudiante pour faire respecter cette directive illégitime et déraisonnable en brandissant notamment une menace d'injonction. De plus, ce matin, alors que les étudiants manifestaient pacifiquement devant l'UQAR, certains membres de l'administration ont menacé des exécutants de l'association locale lors de leur rencontre. « Il est inadmissible que dans un contexte déjà tendu et émotif qu'une administration universitaire compare des exécutants d'association étudiante à un sinistre qui a ravagé un pavillon universitaire en 2009. Ce n'est pas digne du rôle des administrateurs universitaires que de verser dans ce genre d'attaques gratuites », a tonné Thomas Briand-Gionest, président de l'Association générale des étudiants du campus à Rimouski.
Lorsque les étudiants votent démocratiquement une grève, les cours doivent toujours être suspendus, sans aucune exception, jusqu'au retour des étudiants. Il s'agit de la seule façon de s'assurer que les piquets de grève des étudiants demeurent sereins et sécuritaires pour tous. Le mouvement étudiant a déjà fait des appels au calme pour tempérer la situation à la suite des bourdes de la ministre de l'Éducation. Force est de constater que les étudiants ont fait preuve d'une grande maturité en appelant au calme, cependant, le message ne s'est pas rendu auprès des administrations universitaires.
Nous demandons aux associations étudiantes et aux administrations de négocier des ententes pour assurer le bon déroulement des actions. Cependant, il faut s'assurer que les deux parties se retrouvent dans un respect mutuel. « Déjà nous avions dénoncé l'attitude de la ministre qui ne faisait qu'ajouter de l'huile sur le feu en demandant aux professeurs et enseignants de forcer les piquets de grève. Alors qu'elle demandait aux associations de dénoncer les actes d'intimidation, nous lui demandons de suivre notre exemple et de rappeler à l'ordre les administrations universitaires qui dépassent les bornes» s'est insurgée Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).
Notons toutefois que la négociation entre les directions, les syndicats et les associations étudiantes de plusieurs campus se déroulent plutôt bien. Il faut cependant s'assurer que des gâchis comme celui causé par l'administration de l'UQAR soient dénoncés et rectifiés.
En terminant, d'autres votes de grève se tiendront prochainement, et ce jusqu'au 22 mars, journée nationale de manifestation, dans les associations de la FEUQ. « Les étudiants ne font pas la grève de gaîté de coeur, mais devant l'attitude bornée du gouvernement, nous n'avons pas d'autres choix ! Ce gouvernement est le seul responsable de la situation », concluent Mme Desjardins et M. Briand-Gionest.
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représente plus de 125 000 étudiants au Québec.
L'Association générale des étudiants du campus à Rimouski représente près de 3 000 étudiants universitaires de premier cycle et de cycles supérieurs sur le campus de Rimouski et dans l'Est-du-Québec.
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : [email protected]
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