La ministre Joly invite les organismes à présenter une demande de financement pour lutter contre la violence fondée sur le sexe English
Jusqu'au 1er mars, des possibilités de financement ciblées sont offertes au moyen d'un « appel de concepts » en vue de projets qui viendront en aide aux personnes survivantes de violence fondée sur le sexe et à leur famille.
MONTRÉAL, le 21 févr. 2018 /CNW/ - Les événements récents, dont la série d'articles du Globe and Mail sur les cas non fondés d'agression sexuelle, le mouvement #MoiAussi et la Marche des femmes, ont contribué à alimenter un vigoureux débat public sur le sexisme, la misogynie et la violence fondée sur le sexe. Compte tenu de l'importance grandissante accordée par la société à l'égalité et à l'équité entre les sexes, les secteurs public et privé font face à des pressions croissantes pour apporter des changements positifs.
Voilà pourquoi l'honorable Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien, au nom de l'honorable Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine, a rappelé aujourd'hui que les organismes souhaitant répondre au récent appel de concepts du nouveau Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe ont jusqu'au 1er mars 2018 pour ce faire. Le programme est doté d'une enveloppe de 20 millions de dollars. En juin 2017, le gouvernement a publié la première stratégie fédérale en matière de violence fondée sur le sexe, intitulée Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe. Les survivantes et survivants de violence fondée sur le sexe sont au cœur de cette stratégie et l'appel de concepts correspond plus particulièrement au deuxième pilier d'Il est temps, à savoir : le soutien aux personnes survivantes à leur famille.
L'objectif de ce financement est d'aider les organismes luttant contre la violence fondée sur le sexe à élaborer et à mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour remédier aux lacunes dans l'aide offerte aux femmes autochtones et à leur communauté ainsi qu'à d'autres populations de survivantes et survivants sous-desservies au Canada. Ces dernières comprennent les personnes allosexuelles (y compris les non-binaires), les femmes réfugiées, immigrantes ou en situation irrégulière, les aînées, les femmes des communautés de langue officielle en situation minoritaire, les femmes dans les collectivités nordiques, rurales ou éloignées ainsi que les femmes en situation de handicap ou présentant des besoins spéciaux. La ministre Joly a encouragé les organismes à présenter une demande de financement au gouvernement du Canada; le financement offert est le plus important à ce jour destiné à des programmes qui ont expressément pour objet de venir en aide à une diversité de survivantes et survivants de violence fondée sur le sexe et à leur famille.
Les organismes ont jusqu'au 1er mars 2018 à midi (HNP) pour présenter un concept en réponse à cet appel de concepts. Il suffit de visiter le site femmes.gc.ca.
Citations
« Les Canadiennes et Canadiens ont donné à notre gouvernement le mandat d'élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de lutte contre la violence fondée sur le sexe. Nous l'avons fait. Ils nous ont demandé d'appuyer les organismes qui travaillent sans relâche pour offrir appuyer la guérison des personnes survivantes et de leur famille. Nous le faisons. Ces organismes nous demandent maintenant d'investir dans leur pérennité, par le biais d'une réforme du mode de financement à leur intention. Ce que nous faisons maintenant avec cet appel à concept, ce dont je suis fière. »
L'honorable Maryam Monsef, P.C., députée
Ministre de la Condition féminine
Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour contrer la violence fondée sur le sexe. Le nouveau programme et l'appel de concepts mentionnés aujourd'hui constituent une occasion singulière de concertation avec nos partenaires dans la collectivité pour coordonner et multiplier nos efforts. J'encourage vivement les organismes à présenter une demande de financement afin de fournir aux personnes survivantes, qui sont au cœur de notre stratégie fédérale, le soutien dont elles ont besoin pour se rétablir. Ensemble, nous pouvons améliorer concrètement la vie des personnes ayant survécu à la violence fondée sur le sexe et celle de leurs proches. »
L'honorable Mélanie Joly
Ministre du Patrimoine canadien
Les faits en bref
- Les personnes transgenres sont presque deux fois plus susceptibles que les femmes cisgenres d'être un jour victimes de violence de la part d'une ou un partenaire intime.
- Les femmes ayant une déficience physique ou cognitive courent de deux à trois fois plus de risques d'être victimes de violence comparativement à celles n'ayant pas de déficiences.
- D'après les données autodéclarées, les femmes autochtones sont 2,7 fois plus susceptibles que les allochtones d'être victimes de violence.
- Les aînées sont 24 % plus susceptibles que les aînés d'être victimes de violence familiale.
- Cet appel diffère d'un appel ordinaire de multiples façons :
- période de financement est plus longue, pouvant aller jusqu'à cinq ans;
- montant maximum de financement augmenté à 1 M$ par projet;
- un processus de demande en deux étapes, qui réduit le fardeau administratif pesant sur les organismes demandeurs, et une diminution du nombre de renseignements nécessaires à la phase conceptuelle initiale, ce qui allège le processus de demande;
- soutien organisationnel - du financement sera consenti pour faciliter l'élaboration des propositions (jusqu'à concurrence de 30 000 $ par concept approuvé);
- élargissement du bassin de bénéficiaires admissibles pour inclure les syndicats et groupes de travailleuses et travailleurs, les provinces, territoires, municipalités et leurs agences, les organismes et les instituts de recherche, les centres d'expertise, les établissements d'enseignement (p. ex., les universités, collèges, cégeps, écoles secondaires, commissions ou districts scolaires), ainsi que les établissements de santé publics, les hôpitaux et les prestataires de services de santé;
- la priorité de l'appel de concepts est l'essai et l'évaluation de pratiques prometteuses, ce qui se traduira par des effets et résultats nets pour la population canadienne.
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Document d'information
Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe
Bien que la violence affecte les gens de tous âges, cultures, origines ethniques, lieux et horizons socioéconomiques, certains d'entre eux courent un plus grand risque d'en être victimes -- par exemple les femmes et les filles autochtones et d'autres populations sous-desservies, qui doivent surmonter des obstacles additionnels pour obtenir le soutien dont elles ont besoin.
À la suite du lancement d'Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, en juin 2017, Condition féminine Canada (CFC) a lancé le Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe (VFS) afin d'appuyer le deuxième pilier de la Stratégie : soutenir les personnes survivantes et leur famille.
Le Programme de lutte contre la VFS s'ajoute au Programme de promotion de la femme de CFC afin d'aider encore plus les organismes qui luttent contre la VFS à élaborer et à mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour combler le manque de soutien aux femmes autochtones et à leurs communautés ainsi qu'aux groupes de survivantes et survivants mal desservis au Canada. Ces groupes incluent les enfants et les jeunes, les femmes issues de groupes ethnoculturels, les femmes autochtones, les personnes allosexuelles (qui comprennent les personnes de genre non binaire), les femmes réfugiées, immigrantes ou en situation irrégulière, les aînées, les femmes des communautés minoritaires de langue officielle, les femmes vivant dans des collectivités nordiques, rurales ou éloignées et les femmes en situation de handicap.
Appel de concepts : Pratiques prometteuses pour aider les personnes survivantes et leur famille
Après avoir entendu des expertes et experts, des personnes survivantes et d'autres parties prenantes aux quatre coins du pays pendant l'été 2017, CFC a conçu le présent appel de concepts. Celui-ci se veut un moyen novateur de rendre le financement plus accessible et plus durable pour les organismes. De plus, comme l'approche met l'accent sur la proposition d'idées, CFC espère mobiliser un plus large éventail d'organismes, y compris des organismes qui n'avaient pas à ce jour les ressources nécessaires pour présenter des propositions complètes. En effet, un soutien provisoire sera offert pour l'élaboration de propositions complètes après l'approbation initiale du concept.
L'appel de concepts est un moyen novateur de présenter une demande de financement qui diffère de l'appel de propositions classique. Les organismes sont d'abord invités à présenter des concepts, accompagnés de renseignements de haut niveau. CFC évalue les concepts et demande ensuite aux organismes retenus d'élaborer et de soumettre une proposition complète, pour laquelle ils pourront obtenir un soutien financier (jusqu'à concurrence de 30 000 $). Les propositions soumises feront ensuite l'objet d'une évaluation et les projets retenus recevront un financement pouvant atteindre 1 million de dollars. Il s'agit d'un processus concurrentiel, c'est-à-dire que les concepts reçus feront l'objet d'une sélection et d'un examen. Parmi les organismes qui proposent un concept, seulement un certain nombre sera ensuite invité à soumettre une demande de financement.
Les autres changements proposés sont notamment :
- une période de financement plus longue, allant jusqu'à cinq ans;
- un processus de demande en deux étapes, qui réduit le fardeau administratif pesant sur les organismes demandeurs; une diminution du nombre de renseignements nécessaires à la phase conceptuelle initiale, ce qui allège le processus de demande;
- le bassin de bénéficiaires admissibles a été élargi pour inclure les syndicats et les regroupements de travailleuses et travailleurs, les provinces, territoires, municipalités et leurs agences, les organismes et les instituts de recherche, les centres d'expertise, les établissements d'enseignement (p. ex., les universités, collèges, cégeps, écoles secondaires, commissions ou districts scolaires), ainsi que les établissements de santé publics, les hôpitaux et les prestataires de services de santé;
- la priorité de l'appel de concepts est l'essai et l'évaluation de pratiques prometteuses, ce qui se traduira par des effets et résultats nets pour la population canadienne.
Pour favoriser encore plus l'égalité entre les sexes et pour que les Canadiennes bénéficient de manière durable de ses efforts, CFC a apporté des changements au Programme de promotion de la femme, afin d'offrir davantage de soutien et de souplesse aux organismes qu'il finance, leur facilitant ainsi l'accès à des ressources, par exemple par l'entremise de possibilités de financement à plus long terme et de plus grande valeur et par le financement de programmes de base. Avant de soumettre une demande de financement pour un projet aux termes du Programme de financement de la lutte contre la VFS, assurez-vous de remplir pleinement les critères du programme : consultez les critères généraux d'admissibilité ou communiquez avec un bureau de CFC pour en discuter les détails avec une agente ou un agent de projet. Vous avez jusqu'au 1er mars 2018 à midi (12 h), heure du Pacifique, pour soumettre une demande en réponse à cet appel de concepts.
Liens connexes
- Programme de financement de la lutte contre la violence fondée sur le sexe
- Critères généraux d'admissibilité
- Dépenses admissibles
- Il est temps : La stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe
- Condition féminine Canada
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SOURCE Condition féminine Canada
Simon Ross, Attaché de presse, Bureau de la ministre du Patrimoine canadien, 819-639-1869; Nanci-Jean Waugh, Directrice générale, Condition féminine Canada, 819-420-6810
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