La ministre Leitch, à la tête de la délégation canadienne, s'adresse à la 58e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies English
NEW YORK, le 11 mars 2014 /CNW/ -
Introduction
Madame la Présidente, distingués membres de la délégation,
À titre de ministre de la Condition féminine et de ministre du Travail du Canada, j'ai le plaisir de prendre la parole aujourd'hui, à l'occasion de la 58e session de la Commission de la condition de la femme.
Le Canada a toujours été un ardent défenseur des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier en ce qui a trait à la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, à la santé en général, à la sécurité alimentaire, à la nutrition, à l'égalité des sexes et à la croissance économique durable.
La santé des mères, des nouveau-nés et des enfants
Par exemple, le Canada a fait de son programme de santé pour les mères, les nouveau-nés et les enfants un objectif primordial. Notre Initiative de Muskoka, dans le cadre du G8, aura aidé à recueillir 7,3 milliards de dollars à l'échelle mondiale pour la période de 2010 à 2015. Le Canada s'est lui-même engagé à y consacrer 2,85 milliards de dollars sur cinq ans.
Le Canada a souligné la nécessité de placer les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, dont les femmes et les enfants, au cœur du programme de développement au-delà de 2015, afin de finalement concrétiser les objectifs du Millénaire pour le développement n'ayant pas été atteints. La promotion de l'égalité entre les sexes, de la santé, de l'autonomie économique des femmes et des investissements en faveur des filles demeureront prioritaires.
Les mariages précoces et forcés
Sur les plans de la diplomatie et du développement, le Canada a multiplié les efforts pour mettre un terme aux mariages précoces et forcés.
On ne peut nier les effets dévastateurs des mariages précoces et forcés. Je suis fière de pouvoir affirmer que le Canada s'oppose vigoureusement à ces mariages, et qu'il est un champion de la lutte contre cette pratique à l'échelle internationale.
Nous nous y opposons avec d'autant plus de vigueur qu'elle représente une atteinte aux droits fondamentaux des êtres humains. Elle constitue en essence une forme de violence, mettant en danger la santé physique et mentale des filles et bloquant leur accès à l'éducation.
Et cela ne s'arrête pas là. En plus de représenter une abominable atteinte aux droits des filles, cette pratique a des effets dévastateurs sur les familles et les collectivités des filles qui sont touchées et, par ricochet, sur le monde entier.
Le Canada attache une grande importance à la pleine participation des femmes et des filles dans toutes les sphères de la société. Nous savons que la réduction substantielle des mariages précoces et forcés, en attendant, je l'espère, leur élimination complète, aura un effet positif sur la santé, le développement, la prospérité et la sécurité collective.
Le Canada agit. Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies l'année dernière, nous avons proposé une nouvelle résolution portant justement sur cette question et nous avons participé activement aux travaux du groupe restreint du Conseil des droits de l'homme qui l'a élaborée.
Le Canada a aussi annoncé récemment l'octroi de 5 millions de dollars pour s'attaquer aux causes et aux effets des mariages précoces et forcés de par le monde.
Au Zimbabwe, par exemple, le Canada collabore avec des partenaires pour développer l'autonomie des filles des régions les plus pauvres et les plus vulnérables du pays. Pour y arriver, on renforce leurs compétences sociales, on remet en question les stéréotypes, on nourrit leurs ambitions et on les sensibilise aux effets des mariages précoces et forcés.
Les droits de la personne
La protection des droits de la personne — qui comprennent les droits des filles et des femmes — est une valeur fondamentale et l'une de nos plus importantes priorités en matière de politique étrangère.
À cette fin, le Canada a affecté à l'Afghanistan 527 millions de dollars sous forme d'aide au développement pour la période de 2011 à 2017. Ces fonds appuieront des programmes de promotion des droits et de l'autonomisation des femmes et des filles dans des domaines tels que la santé, l'éducation et l'aide humanitaire, entre autres par l'entremise de projets axés sur le soutien institutionnel. Nous sommes, par exemple, le plus important bailleur de fonds de la Commission afghane indépendante des droits de la personne, la seule institution afghane investie du mandat constitutionnel de promouvoir et protéger les droits de la personne en Afghanistan, et de surveiller et documenter les violations de ces droits.
En conclusion
J'ai hâte de participer aux discussions que tiendra la Commission au cours de cette semaine. Je me réjouis en particulier à la perspective d'échanger des idées pour préparer l'après 2015, pour déterminer comment nous nous doterons d'un programme de développement qui tient compte des besoins de santé des mères, des nouveau-nés et des enfants et qui favorise une croissance économique durable tout en répondant aux autres enjeux pressants qui concernent les femmes et les filles.
Merci.
SOURCE : Condition féminine Canada
Questions des médias :
Barbara Mottram
Directrice des communications
Cabinet de l'hon. Dre K. Kellie Leitch, C.P., O.Ont., députée,
ministre du Travail et ministre de la Condition féminine
Tél. : 819-953-5646
Autres demandes de renseignements :
Nanci-Jean Waugh
Directrice générale, Communications et affaires publiques
Condition féminine Canada
Tél. : 819-420-6810
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